Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu ce mardi une séance ouverte sur la question palestinienne au cours de laquelle le représentant permanent de l'Etat de Palestine auprès des Nations unies, Riyad Mansour, a réclamé au secrétaire général Antonio Guterres un rapport avec des recommandations avant le 13 août, comme exigé par l'Assemblée générale, pour créer «un mécanisme de protection internationale pour le peuple palestinien». Lors de cette réunion mensuelle du Conseil de sécurité sur le Proche-Orient, le représentant permanent de l'Etat de Palestine auprès des Nations Unies, Riyad Mansour, a dénoncé vivement, l'occupant israélien, qui continue à réprimer le peuple palestinien, à renforcer son occupation militaire illégale et à commettre plus de crimes. Il a ajouté que le peuple palestinien est soumis pendant sept décennies, à des crimes et à des violations et que l'occupation n'accorde aucun respect au droit international et aux résolutions de l'ONU. «Notre population dans la bande de Ghaza continue de souffrir d'une crise humanitaire qui s'aggrave de plus en plus par le siège inhumain et illégal imposé par l'occupation ainsi que les attaques militaires répétées qui ont endommagé énormément les infrastructures de l'enclave», a-t-il souligné. Appelant la communauté internationale à agir «rapidement» pour empêcher de nouvelles attaques contre les Palestiniens et pour lever le siège de plus d'une décennie, le représentant palestinien a ajouté que les efforts internationaux doivent être également mobilisés pour assurer le financement de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Dans ce contexte, Riyad Mansour a affirmé que l'autorité palestinienne attend avec «intérêt le rapport du Secrétaire général sur les moyens de fournir une protection internationale au peuple palestinien par le biais d'un mécanisme de protection internationale conformément à la résolution de l'Assemblée générale». «Nous espérons que ce rapport sera publié le 13 du mois prochain», a-t-il précisé. Ryad Mansour a en outre dénoncé aussi «l'apartheid» pour son peuple créé par la dite loi définissant Israël comme «l'Etat-nation du peuple juif». Le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Nikolay Mladenov, a informé, de son côté, le secrétaire général Antonio Guterres, de la situation sur le terrain en Palestine, insistant sur la responsabilité du Conseil de sécurité d'assumer son rôle pour le maintien de la paix et de la sécurité internationale. M. Mladenov a alerté les membres du Conseil de sécurité sur la situation humanitaire à Ghaza, recommandant une action de coopération avec divers partenaires internationaux et régionaux afin de résoudre cette crise dans l'enclave palestinienne. Président du Conseil de sécurité en juillet, l'ambassadeur suédois auprès de l'ONU Olof Skoog a exprimé, quant à lui, son «exaspération face à la politique américaine dans la région et son soutien affiché au colonisateur israélien». «Cela fait maintenant un an qu'on nous parle d'un plan et nous ne l'avons pas encore vu». «C'est un problème de ne pas avoir de plan crédible sur la table», a-t-il dénoncé. La Russie, a proposé, pour sa part, d'accueillir un sommet israélo-palestinien, estimant que «la seule solution est un dialogue direct entre les deux parties», selon l'ambassadeur adjoint russe Dimitri Polyanski, précisant que les Palestiniens en avaient accepté l'idée de cette rencontre. Notons que les relations entre l'Autorité palestinienne et les Etats-Unis sont à l'arrêt depuis l'annonce fin 2017 par Washington de sa décision de considérer El Qods occupée comme capitale d'Israël. Depuis, les Palestiniens dénient aux Etats-Unis tout rôle impartial dans leur rôle de médiateur pour aboutir à une relance des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens, au point mort. L'ONU rejette la loi israélienne «l'Etat-nation du peuple juif» Le Haut-Commissaire aux droits de l'Homme, a dénoncé lundi l'adoption par le Parlement israélien de la loi sur «l'Etat national du peuple juif», qui définit Israël comme l'Etat des juifs et El-Qods occupé comme sa capitale. «Cette loi ancre la discrimination inhérente contre les communautés non-juives, en particulier les citoyens arabes d'Israël et les résidents d'El Qods-Est occupée», et «risque d'embraser les tensions», a averti Zeid Raad Al Hussein, lors de son intervention devant le Comité des droits inaliénables du peuple palestinien, réuni au Siège de l'ONU. M. Raad Al Hussein s'est indigné aussi de l'expansion des colonies de peuplement en Cisjordanie et à El-Qods-est occupées ainsi que les démolitions de structures (366 structures en Cisjordanie en un an, dont onze écoles). La présumée loi a été également rejetée par le président Palestinien Mahmoud Abbas. Il a appelé la communauté internationale à intervenir et à assumer ses responsabilités en faisant pression pour bloquer cette loi qu'il juge «raciste».