Une déclaration et un plan d'action ont été adoptés mardi lors du 3ème Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), au Grand Palais du Peuple, dans la capitale chinoise. La «Déclaration de Beijing -- vers une communauté de destin Chine-Afrique encore plus forte» et le «Plan d'action de Beijing du FOCAC (2019-2021)» ont été adoptés à l'occasion d'une table ronde en deux phases présidées respectivement par le président chinois, Xi Jinping, et le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui a coprésidé le forum. Le FOCAC est placé sous le thème «Chine- Afrique: vers une communauté de destin encore plus solide via la coopération gagnant-gagnant». Outre les chefs d'Etat et de gouvernements africains, le président de la Commission de l'Union africaine, le secrétaire général des Nations unies et plus d'une vingtaine d'organisations internationales et africaines ont pris part à ce forum qui succède aux deux précédents tenus respectivement à Pékin (Chine) en 2006 et à Johannesburg (Afrique du Sud) en 2015. L'une des mesures phares que le Président chinois a annoncée au début de ce Forum, est celle des 60 milliards de dollars d'investissements supplémentaires consacrés au développement économique des États africains. De cette somme globale, 15 milliards de dollars vont financer des programmes «d'aide gratuite et de prêts sans intérêts», a souligné le responsable chinois. Le Fonds de développement Chine-Afrique envisage d'accroître ses investissements en Afrique. Géré par la Banque de développement de Chine, ce fonds de placement d'investissements a été établi en 2007 après le Sommet de Beijing 2006 du FCSA avec un capital initial de 5 milliards de dollars qui s'élève aujourd'hui à 10 milliards de dollars. Dans son allocution à la 3ème édition du FOCAC, le Premier ministre Ahmed Ouyahia, qui a représenté le président Bouteflika à ce Sommet, a fait observer que l'Afrique qui est déterminée à faire aboutir son développement à l'horizon 2063, a besoin du soutien concret des ses partenaires à travers le monde. Il a fait remarquer dans ce sens que si les engagements ont été nombreux au fil des rencontres internationales consacrées au partenariat pour le développement de l'Afrique, les apports effectifs «demeurent malheureusement fort modestes dans domaine», estimant que cela «ajoute davantage de poids à la contribution chinoise». Dans son discours clé prononcé lors de la cérémonie d'ouverture du FOCA, le président Xi Jinping a réaffirmé la volonté de son pays d'aider l'Afrique à se développer dans le cadre du projet de la Route de la soie. Le président chinois a déclaré que la Chine allait mettre en place huit initiatives majeures avec les pays africains dans les trois années à venir et après, couvrant des aspects tels que la promotion industrielle, la connectivité des infrastructures, la facilitation du commerce et le développement écologique. Pour sa part, le président de la commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, a déclaré, lors d'un discours prononcé à la même occasion, qu'il fallait «optimiser les synergies entre l'Agenda 2063 et l'initiative dite de «la Ceinture et la Route». Le monde doit renforcer la connectivité via des investissements dans les ports, les routes, les chemins de fer et les télécommunications, dont beaucoup sont associés à l'initiative «la Ceinture et la Route», lancée il y a cinq ans par le président chinois Xi Jinping, a pour sa part fait remarquer le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, lors d'une interview avec des journalistes chinois avant le sommet de Pékin.