Via l 'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), les services de la Présidence ont réagi en décidant de nombreuses sanctions les unes plus sévères que les autres. A commencer par le magistrat de Annaba à l'origine de la décision de mise en liberté de l'ex directeur régional des douanes de Annaba Belkheir Hamel. Le magistrat en question a été muté à Laghouat. Se référant aux éléments constitutifs du dossier d'accusation, l'OCL /CIFFa voulu frapper fort. Elle a décidé du rejet de la décision du magistrat de Annaba de mettre au-dessus de tout soupçon le désormais ex responsable régional des douanes. Frère de l'ancien directeur général de la Sûreté national, lui-même relevé de ses fonctions pour son implication dans l'affaire des 702 kg de cocaïne à Oran, ce directeur régional avait été mis hors de cause dans ce qui paraissait être une simple'affaire de 4 conteneurs de TV. Ils avaient été déchargés et sortis frauduleusement du port de Annaba sur décision de Hamel Belkheir. Ce qui n'a pas été de l'avis de l'OCL/IFF . Celui-ci a décidé non pas de le relever de ses fonctions, mais de le relever carrément avec la possibilité de le traduire en audience de flagrant délit dans les cinq prochains jours par devant le tribunal de Annaba. En fait, il n'y a pas de nouvelle affaire des 4 conteneurs d'Annaba entrés sur le territoire algérien sans que le cordon douanier n'ait pu retracer leur entrée. Evidemment, la direction générale des douanes avait émis une plainte après avoir constaté que d'importantes sommes fiscales ont échappé au trésor public. Ce que laisse apparaître clairement les conclusions de l'enquête ordonnée par l'OCL/CIFF à la demande des services de la présidence. Ces conclusions, précisent nos sources, mettent en relief le flagrant délit dans des affaires de malversations douanières aux frontières. Elles impliquent directement cinq directeurs régionaux et deux centraux. Les mêmes sources affirment que leurs dossiers judiciaires devraient pris en charge par le juge des flagrants délits saisi d'une plainte de la direction générale des douanes. Ce qui sous-entend, la possibiité d'une procédure de mise sous mandat de dépôt conformément au code de procédure pénale. Là ne s'arrête pas la colère des services de la présidence. D'autres petits et grands chefs douaniers sont dans la cible des inspecteurs de (OCLCIFF). A l'image de ces directeurs centraux en relation avec des services étrangers. Un autre qui a été filmé en flagrant délit d'atteinte aux symboles de la République à travers l'image du président de la République. Il y a également cet officier supérieur (directeur régional) surpris par les services de sécurité préparant des actes d'atteinte à l'économie nationale. Et comme si cela ne suffisait pas, les inspecteurs du même ont mis à jour les importants patrimoines mobiliers, immobiliers et des comptes en banque à l'étranger de plusieurs des officiers supérieurs des douanes. A l'image de Hamel Belkheir le désormais ex directeur régional des douanes de Annaba qui dispose de biens en Espagne. Dans le domaine de l'usage de la nationalité algérienne pour accéder à un poste de cadres de la douane algérienne, les mêmes enquêteurs ont révélé quer plusieurs officiers et agents n'ont pas déclaré leur double nationalité et d'autres que leur dossier a été déclaré irrecevable Ce qui explique le pourquoi de l'effervescence qui caractérise ces dernières 48 heures les structures de l'État dont le tribunal de Annaba, la direction générale des douanes à Alger et les services de l'OCL/CIFF. Il y a de quoi avec l'ouverture de la phase d'instruction contre l'ancien directeur régional des douanes Belkhir Hamel et 12 autres cadres de la direction régionale des douanes de Annaba. Comme on le sait déjà, Belkhir Hamel (relevé de ses fonctions et non pas suspendu) est accusé d'être derrière quinze opérations d'Importations frauduleuses. Elles ont été réalisées par cinq opérateurs économiques et quatre transitaires nationaux pour un montant global de 3,4 millions de dollars. . Afin de contourner l'interdiction, une collusion s'est formée entre ces importateurs à travers une manœuvre par laquelle ces derniers ont enregistré les 5 opérateurs économiques comme étant des organismes spécifiques (associations, corps diplomatique…). Ceux-ci sont dispensés conformément au règlement de la procédure douanière, en cas d'importation, d'avoir un numéro d'identification fiscal et les assujettit à une autre procédure spécifique appelée “code 9”, selon la DGD .Un contrôle croisé des banques avec le système SIGAD a permis de lancer l'alerte et de débusquer ces actes délictueux. En fait, les conteneurs des marchandises concernées ont été bloqués au port tandis que les opérations de transfert de devises n'avaient pas encore été effectuées. Un des opérateurs économiques a établi une fausse déclaration de marchandises en déclarant avoir importé 20 conteneurs de panneaux photovoltaïques. En fait, il s'agissait de 18 conteneurs chargés de téléviseurs à écran plasma. Deux seulement contenaient réellement des panneaux photovoltaïques.