L'envoyé spécial de l'ONU au Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, a indiqué jeudi devant les membres du Conseil de sécurité qu'aucune mesure n'a été prise ces derniers mois «pour mettre fin à toutes les activités de colonisation israélienne dans les territoires palestiniens occupés, dont El Qods». Il a rappelé que ces activités s'effectuent en violation du droit international et sont «un obstacle majeur à la paix». S'agissant de la situation à Ghaza et en Cisjordanie occupée, Nickolay Mladenov a indiqué qu'il y avait eu des incidents importants et une escalade de la violence et d'agressions israéliennes contre les Palestiniens ces derniers temps. Appelée à imposer des sanctions à Israël. L'envoyé spécial de l'ONU a également souligné que malgré l'appel du Conseil de sécurité, dans sa résolution 2334, à éviter les actes de provocation, l'incitation à la violence et la rhétorique incendiaire, ces actes et propos ont continué, notamment du côté israélien. Depuis le début des manifestations pacifiques de la Marche du retour le 30 mars 2018, les forces d'occupation israéliennes ont tué par des tirs à balles réelles 184 manifestants palestiniens et blessants des milliers d'autres. Sur le plan diplomatique, les pourparlers de paix entre les deux parties avaient été gelés notamment depuis la reconnaissance unilatérale et illégale par les Etats-Unis d'El Qods occupée comme capitale d'Israël en décembre 2017, suivie par le transfert de son ambassade de Tel-Aviv vers El Qods occupée, ainsi que par le gel de son aide à l'Office de secours et des travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA). La communauté internationale appelée à imposer des sanctions à Israël Le secrétaire général du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saeb Arekat, a affirmé jeudi que l'annonce par l'occupant israélien de la construction de nouvelles colonies dans les territoires palestiniens occupés et la poursuite de sa politique de l'apartheid sont des résultats de l'encouragement américaine aux violations israéliennes. M. Arekat a souligné, dans un communiqué cité par l'agence de presse Wafa, que «l'abstention des Etats-Unis de condamner les plans coloniaux israéliens illégaux» donne à l'occupant israélien «le feu vert pour poursuivre ses violations flagrantes de la loi internationale», ce qui menace, a-t-il ajouté, «la paix et la sécurité en Palestine». Saeb Areikat a en outre demandé la communauté internationale de tenir l'occupant israélien pour seul responsable de la situation et de l'instabilité dans la région. Se référant au rapport du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, remis la semaine dernière, sur la fourniture de la protection internationale au peuple palestinien, M. Arekat a souligné que «le rapport de l'ONU avait mentionné que les auteurs de violations de la loi internationale doivent être tenus responsables et précisé que l'expansion coloniale est un crime de guerre». Dénonçant le fait que l'occupant israélien continue à jouir de «l'immunité» et à se comporter comme un «Etat au-dessus des lois», le secrétaire général du comité exécutif de l'OLP a invité la communauté internationale à «imposer des sanctions à Israël jusqu'à ce qu'il reconnaisse et remplisse ses obligations en vertu de la loi internationale et des résolutions de l'ONU». Mardi, le ministère palestinien des Affaires étrangères avait dénoncé la décision d'Israël d'approuver la construction de 650 nouvelles unités de logement dans la colonie de Bet El près de la ville de Ramallah en Cisjordanie. Le ministère avait déclaré, dans un communiqué, que l'extension des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens révélaient la politique «d'accord du siècle» de l'Etat hébreu et de l'inaction de la communauté internationale. L'agence de presse palestinienne WAFA avait rapporté, mardi dernier, que les autorités d'occupation israéliennes avaient approuvé l'expansion de la colonie de Bet El par la construction de 650 nouvelles unités de logement, et non pas 296 comme elles l'avait annoncé précédemment. L'activité de colonisation israélienne, jugée illégale par la plupart des Etats et par le droit international, est considérée comme l'un des points les plus épineux freinant les pourparlers de paix israélo-palestiniens.