A-t-il eu raison de priver des millions de supporters algériens et ceux de l'autre rive de la rencontre phare de la 8e journée, Ligue 1 Mobilis ? Que peut bien apporter comme image, comme écho, comme stratégie ou encore comme marketing, une pareille décision sur le football national. Le président de la JS Kabylie, Chérif Mellal, est un homme heureux après sa huitième victoire réussie sur le terrain du 8-Mai 45 de Sétif, face l'ESS (1-0), but inscrit par Benyoucef à la 76e minute de jeu. «Quelle que ce soit la décision de Hacène Hamar, nous étions prêts à la respecter, puisque c'est son club qui reçoit. On était prêt à jouer à 2h du matin, ce n'est certainement pas ce décalage qui va freiner l'organisation de mon club, tout le monde sait à présent que notre objectif depuis le début de la saison est d'aller vers des résultats qui mobiliseraient les millions de supporters, tant ici que ceux de l'autre rive, autour de sa marque, qui n'est autre que celle de leur club...» Et d'ajouter à la fin du match, «les joueurs avaient compris que cette rencontre était aussi importante que les précédentes ou à venir, et ce qui est le plus important, ce sont les trois points. Grâce à la stratégie de notre entraîneur Dumas, les joueurs se sont donné à fond et ont réussi à battre une équipe coriace, qui voulait faire des Canaris une séance d'entraînement pour son prochain match, face au Ahly... Nous leur souhaitons très franchement une belle réussite dans leur parcourt, parce qu'il s'agit aussi de notre football national». Plus loin, il ajoute «s'agissant maintenant de l'arbitrage, ce n'est ni à nous ni à eux de juger son niveau. Abid Charef est mondialiste, nous ne pouvons pas à ce titre, remettre en cause son autorité sur le terrain. Il reste cependant, ce que nous condamnons, ce sont les jets de pierres et de bouteilles sur nos joueurs, faisant plusieurs blessés... ça, nous ne pouvons l'accepter, parce que nous, demain à Tizi-Ouzou, les supporters ou joueurs auront le meilleur accueil, à la hauteur de l'hospitalité que nous manifestons à toutes les équipes et supporters. Comme celle des Sétifiens d'ailleurs, si ce n‘est quelques énergumènes qui ont gâché la fête. Nous rendons un vibrant hommage aux services de sécurité qui ont évité le pire». Pour Dumas, l'entraîneur : «Ecoutez, on est ravi de prendre ces trois points, on savait que ce serait très dur, même très dur. J'ai procédé à des changements, le fiston avait des douleurs derrière la cuisse, nous on est toujours dans la marge de progression, de peaufiner, de travailler... Ce genre de match nous amène à affiner le travail d'équipe. J'ai dit aux joueurs de travailler même dans la souffrance. Le 0-0 à la mi-temps n'était pas grave au contraire, bien que beaucoup de choses n'allaient pas, mais l'essentiel est de maintenir le rythme en seconde mi-temps, le résultat signé par Benyoucef suffit amplement pour démontrer l'engagement de mes joueurs». Pour sa part, Rachid Taoussi, s'est emporté contre l'arbitrage, en invitant, lors de sa conférence de presse, les médias à revisiter la faute commise dans les 18 et que Abid Charef n'a pas sifflé… On s'attendait à cette victoire pour la fêter, une victoire qui était à notre portée, mais Abid Bachref a tout gâché. «Je suis dégoûté, on ne peut plus travailler dans ces conditions, si ce n'est le mauvais arbitrage, on aurait facilement remporté la victoire». Quelle est la cause de ce changement de programmation ? La réponse est venue de la bouche du président de l'Entente de Sétif «c'est pour ne pas permettre aux responsable de l'équipe égyptienne d'Al Ahly de voir la stratégie de jeu de l'Entente avant de rencontrer leur équipe». Argument qui fait vraiment rire, car le staff technique d'Al Ahly connaît parfaitement le jeu sétifien et il ne lui reste qu'à voir les derniers matchs de l'ES Sétif en Ligue des champions pour voir les points positifs et négatifs de l'équipe drivée par le Marocain, Rachid Taoussi. Certaines mauvaises langues estiment que ce changement pourrait avoir été décidé pour ne point «revoir» des répétitions des erreurs d'arbitrage, à titre d'exemple, qui sont devenues monnaie courante dans notre championnat… Exactement comme le changement de programmation des domiciliations et horaires des matchs de la part de la Ligue de football professionnel.