Le président directeur général de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour a commenté, hier, les relations algéro-française. De ce fait, il a expliqué que la signature de deux contrats entre son groupe et Total est «un bon indice pour les relations entre les deux pays», confirmant que malgré le fait que les relations politiques se soient affectées ces derniers temps, les relations économiques, quant à elles, existent toujours». En marge de la signature de deux contrats entre les groupes Sonatrach et Total, hier à Alger, Abdeloumen Ould Kaddour a assuré que les relations algéro-françaises dans leur volet économique «vont très bien et existent toujours». Par ailleurs, il a confirmé que «tout ce qui importe pour moi en tant que Président-directeur général de Sonatrach, est le renforcement de l'économie avec tous ceux qui veulent coopérer dans le domaine des hydrocarbures». Les relations algéro-françaises ont été notamment commentées, samedi par le Secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia qui avait affirmé que celles-ci ne vivent aucune crise et qu'elles sont guidées par les intérêts des deux pays. C'était lors d'une conférence de presse en marge d'un séminaire national des militantes du RND, qu'Ouyahia avait précisé qu' «il n'y a pas de crise dans les relations algéro-françaises, mais nous avons un principe qu'ils (les Français) connaissent, et c'est la réciprocité». En outre, il avait expliqué que «la partie française a pris une décision concernant la surveillance du siège de l'ambassade (d'Algérie), et nous avons agis par la réciprocité, ils observent une certaine politique concernant la question des visas, et si cela continue, nous ferons prévaloir la réciprocité», avait-il signifié. Étayant ses propos concernant l'absence d'une crise entre les deux pays, Ouyahia avait rappelé la tenue, la semaine dernière, de la commission d'experts des deux pays, l'organisation d'une rencontre bilatérale fin octobre et la haute commission bilatérale, coprésidée par les deux Premier ministres, prévue en décembre prochain à Alger. «Le climat est normal et les relations bilatérales n'ont jamais étaient des rapports de cadeaux. L'Algérie gère ses intérêts et la France également», avait-il soutenu. Il faut savoir que la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach et le groupe énergétique français Total ont signé, hier à Alger deux nouveaux accords dans l'amont pétrolier et la pétrochimie dans le cadre du renforcement de leur partenariat global. Le premier document porte sur un nouveau contrat d'exploitation pour le développement conjoint du périmètre Tin Fouyé Tabankort Sud (TFT-Sud), signé par Sonatrach, l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) et Total. D'une durée de 25 années, ce contrat consentira à la réalisation des investissements nécessaires à la valorisation de réserves en hydrocarbures situées sur le périmètre de TFT-Sud, estimées à plus de 100 millions de barils équivalent pétrole (Bep). A cet effet, l'association entre ces trois partenaires prévoit de réaliser un programme de travaux estimé à 406 millions de dollars qui comprend notamment le forage de 24 puits dans les niveaux du système géologique Ordovicien, la réalisation d'un réseau de collecte des puits producteurs et le raccordement aux installations TFT. Ce programme de développement devrait permettre d'atteindre une production cumulée de 12 GSm3 (milliards standards m3) de gaz sec, de 1,6 millions de tonnes de GPL et de 1,3 million de tonnes de condensat, soit 108 Mbep au total jusqu'à 2042. Quant au second contrat, il s'agit d'un pacte d'actionnaires permettant de créer la joint-venture STEP (Sonatrach Total Entreprise Polymères). Cette société mixte sera chargée de mener à bien le projet pétrochimique commun à Arzew, qui comprend la construction d'une usine de déshydrogénation de propane (PDH) et d'une unité de production de polypropylène (PP) d'une capacité de 550.000 tonnes/an. Les deux partenaires (Sonatrach 51% et Total 49%) ont prévu de lancer les études d'ingénierie dès novembre 2018. Ce projet permettra de valoriser le propane disponible localement en grande quantité en le transformant en polypropylène, un plastique dont la demande est en très forte croissance.