L'ambassadrice de la République de Cuba en Algérie, Clara Margarita Pulido Escandell, a appelé dimanche les Etats-Unis à respecter, «en urgence», les résolutions relatives à la levée du blocus imposé à son pays par l'administration américaine, depuis une soixantaine d'années. «Les Etats-Unis doivent totalement éliminer le blocus, unilatéralement et inconditionnellement», a déclaré Mme Pulido, à dix jours avant le vote de l'Assemblée générale des Nations Unies, sur une résolution non contraignante appelant à la fin du blocus imposé au pays caribéen. S'exprimant lors d'une conférence de presse tenue à la salle Ernesto Che Guevara, au sein de l'ambassade à Alger, la diplomate cubaine, a évoqué le rapport de Cuba sur la Résolution 72/4 de l'Assemblée générale, intitulé «Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier appliqué à Cuba par les Etats-Unis d'Amérique», qui sera soumis devant l'Assemblée le 31 octobre courant. Pour Mme Pulido, «cette politique d'injustice» de plus d'un demi-siècle qui continue aujourd'hui, s'est renforcée depuis l'arrivée de Donald Trump à la tête des Etats-Unis. La diplomate cubaine considère ce système de sanctions «unilatérales» comme «le plus injuste, le plus sévère et le plus prolongé», jamais appliqué à aucun pays. Le blocus a couté à Cuba une manne financière dépassant les «933 000 millions de dollars», affectant ainsi le peuple de ce pays caribéen dans tous les domaines, dont le développement du pays et également le programme de coopération avec plusieurs pays du monde, a dénoncé la diplomate. Mme Pulido a, par la même occasion, rappelé la mobilisation des autorités de son pays contre le dictat américain, soulignant que le président cubain, Miguel Diaz-Canel Bermudez, a récemment fustigé le blocus devant l'Assemblée générale de l'ONU, le qualifiant de «politique cruelle qui punit les familles cubaines et toute la nation». Ce blocus qui viole aussi les droits du peuple cubain, «est un vrai acte de guerre économique, politique, commercial et financier contre le peuple cubain», a-t-elle insisté, avant de s'élever contre les mesures américaines considérées par Cuba comme «politique génocidaire».