Dès 9h00 ce matin et jusqu'à 22h00, ils seront 5.240 travailleurs issus de 15 ateliers à se présenter devant les urnes. Elles ont été mises en place dans chacune des structures électorales. Les salariés auront à choisir leurs représentants parmi les 310 candidats inscrits dans cette course électorale. Supervisée par deux représentants élus pour chacune des 15 structures, ces élections donneront naissance au conseil syndical et du comité de participation (CP) de l'entreprise Complexe Sider El Hadjar. Acteur essentiel ayant des répercussions sur la cohésion sociale, la compétitivité économique et la couverture sociale, la gouvernance syndicale des affaires sociales du complexe constitue une préoccupation pour l'Etat et un enjeu pour les partenaires sociaux employeurs et travailleurs. C'est pourquoi le renouvellement de leur composante humaine respective suscite toujours des passions. Celle que les travailleurs sont appelés à réaliser aujourd'hui sont particulières. Elles étaient animées par des ambitions illégitimes de certains. A l'image de celles de ce dernier lundi qui a vu l'ancien secrétaire général du syndicat licencié pour faute grave par la direction générale du CSEH de cadenasser le portail d'entrée du siège de l'Union de Wilaya UGTA Annaba. L'objectif était d'en interdire l'accès aux occupants légitimes. La démarche a raté. Elle a été suivie par des poursuites judiciaires déposées par le SG de l'Union de wilaya qui s'est dit victime d'atteinte à son honneur. Cette année, la particularité du renouvellement de ces instances est liée au fait qu'il survient après l'organisation pour la première fois d'une inédite dissolution du conseil syndical que présidait Nouredine Amouri. Ces élections portant sur la représentativité de plus de 5.300 travailleurs auront un impact bénéfique sur la production et la productivité au complexe sidérurgique El Hadjar. Leur singularité réside dans le fait qu'elles sont, en partie, érodé par le monopole exclusif dont disposait l'ancien secrétaire général du conseil syndical et président du comité de participation. Aujourd'hui, l'on peut affirmer que ce rendez-vous électoral revêtira quelque peu l'allure d'un scrutin d'opinion indissociable de la gestion du complexe sidérurgique. Ce que confirme du reste le niveau en constante amélioration de la production. En cela découle l'un des aspects de la portée éminemment politique de ces élections, en ce sens qu'elles vont obliger les travailleurs à s'acquitter convenablement des préoccupations et aspirations des objectifs fixés par la direction. Il convient donc de tirer les enseignements de ce scrutin syndical organisé au complexe sidérurgique El Hadjar en procédant à leur évaluation et en améliorant le cadre juridique pour déterminer la représentativité des travailleurs. En tout état de cause, leurs résultats auront certainement des répercussions positives sur une recomposition et une meilleure lisibilité du champ syndical longtemps obscurci par l'obsolescence des données des enquêtes de représentativité. Sous un autre rapport, qu'on le veuille ou pas, il y a dans ces élections, une portée politique. Elles permettent de mieux appréhender l'avenir du complexe à travers le fait que la gestion des installations de production relève aussi de la prise en charge des attentes sociales des travailleurs. A ce niveau, entre en action le comité de participation formé de syndicalistes issus des élections de ce jour. En effet, la sécurité sociale assure l'accès aux soins médicaux au salarié, à son conjoint et à ses enfants à charge. Elle s'emploie aussi à lui garantir un revenu de remplacement en cas de survenance d'un accident du travail ou de maladie professionnelle et s'attache en amont à la prévention des risques professionnels. Tout ceci avait été perdu de vue les précédentes années au cours desquels rares étaient les salariés qui bénéficiaient de prestations familiales, de maternité ou d'incapacité de travail versées par le comité de participation.