Plusieurs réseaux de traite humaine dans la capitale ont été démantelés, au cours de la semaine dernière. A cet effet, 93 enfants ont été libérés de ces réseaux de trafics qui les exploitaient pour la mendicité, a annoncé la Wilaya d'Alger dans un communiqué. C'est dans la nuit du jeudi 15 novembre, que 54 enfants de nationalité nigérienne dont 28 sans parents ont été libérés d'un réseau de traite humaine. Ces enfants mendiaient dans les communes de Bir Mourad Raïs et Bab Ezzouar avec deux adultes d'origine nigérienne. Selon les services de la Wilaya d'Alger, cette opération intervient cinq jours après une autre durant laquelle 39 enfants ont été aussi libérés d'un réseau de trafic. Ce dernier exploite les mineurs dans la mendicité dans les communes de Mohammadia et Bab Ezzouar. Après être pris en charge par les services concernés, ces enfants ont été rapatriés à la wilaya de Tamanrasset, ensuite vers leur pays le Niger, selon le communiqué de la Wilaya d'Alger. Ainsi, le nombre total des enfants victimes de traite humaine libérés, au cours, de la semaine dernière a atteint les 93, de différentes nationalités africaines, ces derniers sont utilisés dans la mendicité. Il faut préciser que le directeur chargé du dossier de la migration, Hassan Kassimi, tiendra une conférence de presse pour donner plus de détails à ce sujet, cet après-midi, au Centre d'aide sociale à Dely Brahim. Il faut savoir que l'Algérie a pris plusieurs mesures pour lutter contre le phénomène de la traite humaine, notamment le projet d'une instruction qui a été soumise au Premier ministre, pour approbation afin de donner un caractère officiel de prise en charge des victimes de la traite des êtres humains. Cette instruction comporte essentiellement la prise en charge des victimes. Le ministère de la Justice a, par ailleurs, donné son accord pour la mise en place d'un groupe de travail pour la préparation d'un projet de loi relatif à la traite des êtres humains. Depuis sa création, la commission, qui compte 20 membres issus de divers départements ministériels et d'instances spécialisées, a permis l'actualisation des bases de données nationales sur la situation du phénomène de la traite des êtres humains. Un projet de base de données a été préparé par le ministère de la Justice en coordination avec les secteurs concernés et sera opérationnel au début de l'année prochaine. Les autorités algériennes ont pris toutes les mesures juridiques et institutionnelles nécessaires pour mettre un terme à ce phénomène et pour faire face aux réseaux criminels. Selon de récentes données fournies par l'organisation internationale du travail (OIT), le travail forcé et l'exploitation sexuelle génèrent actuellement 150 milliards de dollars américains chaque année dont les deux tiers proviendraient de l'exploitation sexuelle, ce qui fait de la traite d'êtres humains, le troisième crime organisé le plus lucratif à l'échelle mondiale. Alors que le nombre de victimes est estimé à des dizaines de millions, les condamnations de trafiquants d'êtres humains dans le monde entier sont de moins de 10 000 cas, selon le rapport 2017 sur la traite des êtres humains.