L'ancien joueur de Strasbourg aujourd'hui sélectionneur de l'équipe mauritanienne disait lors du CHAN-2018 au Maroc où il officiait avec les A' : «Quand je suis arrivé, j'avais déjà vu quelques matches de la Mauritanie». Et d'ajouter «j'y suis d'abord venu pour superviser le championnat. Aujourd'hui nous avons des objectifs. Je poursuis l'aventure, car je me sens bien avec les deux groupes. J'ai le sentiment que je n'ai pas terminé mon travail.» Cet international débuta ses premiers tires sur le cuir a l'âge de 20 ans lorsqu'il évoluait en première division à Brest. L'année suivante, après la liquidation judiciaire du club breton, il arrive à Auxerre. «Pas une seule minute, je n'ai été déçu de l'avoir», dira l'ex-entraîneur bourguignon, Guy Roux. «Corentin Martins a marqué l'histoire de l'AJA avec trois titres et une demi-finale de la Coupe d'Europe en un peu plus de quatre années. Il a réussi le doublé Coupe-Championnat en 1996.» On apprend par ailleurs que ce sélectionneur français, Corentin Martins, a aussi fait les beaux jours du Deportivo Corogne en Espagne. Lors de la saison 96-97, il s'est imposé comme titulaire au milieu de terrain dans une formation qui aligne les stars comme un certain Rivaldo, futur ballon d'or. La Corogne termine 3e du championnat, et avec 13 buts Martins est le deuxième meilleur buteur du club derrière Rivaldo. Aujourd'hui, il donne force et forme à un football jusque-là négligé en Mauritanie pour diverses raisons, «je veux que l'on termine premier pour que l'on ne dise pas que la qualification est due à la CAN à 24. On a eu la chance de gagner 4 matches sur 5. Rien n'a été facile. On avait peu de marge à chaque match et pas de talents individuels. On a beaucoup travaillé sur la solidarité, la générosité et nous avons eu la confiance du président. Ça fait quatre ans que l'on travaille ensemble», commente Corentin Martins sur RFI. Il ajoute : «Quand je suis arrivé, il y avait 7 expatriés. Aujourd'hui, il y a environ 7 locaux, et 16 ou 17 expatriés. C'est grâce aux résultats de la sélection. Le joueur mauritanien est désormais regardé d'un œil plus attentif.» Il est l'homme heureux, il veut pousser ses chances encore un peu plus loin, surtout pouvoir démontrer que le succès de son équipe est la suite logique d'un travail commun. Très à l'aise dans ces déclarations, il promet de ne pas s'arrêter à ses réalisations, il poursuivra sa route vers d'autres objectifs qui feront de cette équipe nationale de football mauritanienne, une équipe qui sera respectée, capable de surprendre les grosses batteries et les concurrencer. Rien ne semble le freiner. Son groupe a compris son message qui passe d'ailleurs sans encombre. La seule preuve qu'il détient et qui est importante ce sont ses derniers résultats. L'autre carte, c'est l'adhésion des joueurs qui forment un groupe, plein d'énergie, mais aussi à la recherche des victoires, d'ingrédients qui manquaient lors des précédentes prestations. Aujourd'hui, avec ce sélectionneur français c'est de l'intensité dans les duels, des combinaisons rapides, de la fluidité au milieu de terrain... et pourquoi aller jusqu'à perturber les grandes équipes lors de cette CAN-2019. Il jouera le tout pour le tout, jusqu'à, pourquoi atteindre la Coupe d'Afrique avec une équipe qui n'est pas habituée aux exercices des compétitions internationales. Il a mis le pied dans cette course et il a gagné la première mi-temps. Cet ancien milieu de terrain, international français, Corentin Martins va donc renvoyer vers «son histoire». «Cette qualification s'explique par ses quatre des cinq premiers matches en éliminatoires, dont le dernier face au Botswana (2-1), synonyme de qualification avant même l'ultime journée». Ce sélectionneur des Mourabitounes entre tout simplement dans l'histoire du football mauritanien. L'on se rappelle de cette phrase qu'il aime bien souvent répéter «dans la vie, je compte beaucoup sur moi».... Cette phrase, Corentin Martins l'a dite en 2000 au moment où il allait jouer un match de Ligue des champions avec Bordeaux face à Manchester United. Aujourd'hui, le voilà qualifié pour la prochaine CAN. Un objectif atteint avec conviction qui lui donne la satisfaction de vivre sa plus «belle émotion sportive». Et pour se qualifier, la Mauritanie n'a pas fait les choses à moitié puisqu'elle est actuellement première de son groupe à l'issue des cinq premières journées de qualification. Elle a remporté quatre rencontres dans sa poule. «Je veux que l'on termine premier pour que l'on ne dise pas que la qualification est due à la CAN à 24. On a eu la chance de gagner 4 matches sur 5. Rien n'a été facile. On avait peu de marge à chaque match et pas de talents individuels. On a beaucoup travaillé sur la solidarité, la générosité et nous avons eu la confiance du président. Ça fait quatre ans que l'on travaille ensemble», commente Corentin Martins sur RFI. Il ajoute : «Quand je suis arrivé, il y avait 7 expatriés. Aujourd'hui, il y a environ 7 locaux, et 16 ou 17 expatriés. C'est grâce aux résultats de la sélection. Le joueur mauritanien est désormais regardé d'un œil plus attentif.» Un résultat d'une vie d'un sélectionneur qui laissera une formidable marque dans cette 104e nation africaine.