Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a jugé d'«inadmissible les débats creux sur l'identité algérienne». Depuis Oran, hier en marge de la 20ème semaine nationale du Saint-Coran, le Chef de l'Etat a adressé un message aux Oulémas dans lequel, il leur rendu hommage pour ne pas «avoir quitté leurs postes, abandonné leurs mosquées et cédé leurs tribunes aux voix de la discorde durant la Tragédie nationale en payant un lourd tribut ». Dans un message à l'occasion de l'ouverture à Oran de la 20ème semaine nationale du Saint Coran, lu en son nom par le ministre des Affaires Religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa le chef de l'Etat a indiqué que «la force d'une nation se mesure à sa fidélité à son passé, à son patrimoine et à son histoire, et que sa faiblesse réside dans le reniement de son passé, l'abandon de son patrimoine, l'oubli de son histoire et le mépris de son enseignement.» L'identité de l'Algérie est, selon le Chef de l'Etat «sous-tendue par son passé amazigh ancestral, son histoire arabe séculaire et son patrimoine arabo-musulman authentique et la fidélité à ces constantes, c'est la fidélité à la patrie même», a-t-il soutenu dans ce sens. Estimant «inadmissible aujourd'hui que les débats creux et le scepticisme systématique poussent nos enfants au déni de leur histoire, au reniement de leurs ancêtres et au dénigrement des constantes de leur identité», il a relevé que «la fidélité à l'histoire et aux aïeux, tout en étant ouverts sur l'ère moderne et en réagissant de manière constructive avec la réalité, permettra à l'Algérie d'atteindre ses ambitions et de se hisser au rang des grandes nations.» Le Chef de l'Etat a tenu à mettre en garde, dans son message, «contre le fait que nous pourrions, aujourd'hui, être à l'origine du détournement de nos enfants de leurs aïeux oulémas qui ont défini, pour cette patrie, les fondements d'un référent religieux orthodoxe, inspiré du Coran et de la Sunna et basé sur la modération et le juste milieu. Un référent religieux qui se renouvelle et s'adapte par l'Ijtihad», a-t-il dit. Pour le Président Bouteflika, «c'est là véritablement le risque de déstabiliser leur confiance en leurs acquis de compréhension et d'interprétation et de les exposer au danger des courants de pensés intrus, des tendances confessionnelles dévoyées et des mouvances opportunistes instrumentalisant l'Islam pour diviser les sociétés, affaiblir les pays et y semer haine et rancœur.» Soulignant l'impératif d'adopter la vertu de fidélité en tant que «gage de la sincérité de l'amour de la Patrie, sa défense et sa préservation», il a affirmé que la fidélité, en tant que valeur fondamentale s'ajoutant aux nobles principes représentant l'échelle des valeurs nationale constitue le solide rempart contre lequel s'échoueront toutes les manœuvres visant notre identité, notre modération et notre unité religieuse et nationale». A l'occasion de cette rencontre, le Président Bouteflika a tenu à exprimer «la gratitude et la déférence de l'Algérie à tous les imams qui n'ont pas quitté leurs postes, abandonné leurs mosquées et cédé leurs tribunes aux voix de la discorde durant la Tragédie nationale en payant un lourd tribut», estimant que «la fidélité à cette élite choisie passe par la poursuite de la lutte de l'Etat contre le discours de haine et les tentatives de division sectaire et confessionnelle et la réhabilitation du legs de nos ancêtres ouléma.» En conclusion, le président de la République a appelé l'ensemble des organisations de la société à assumer leurs missions, à œuvrer à la conjugaison des efforts au service de l'intérêt général et à apporter aide et assistance aux établissements d'éducation spirituelle, orthodoxe et authentique, afin de propager la vertu dans la société et accompagner cette dernière dans le retour vers son passé de nobles valeurs, leur promotion et leur consécration dans le vécu quotidien.