Intervention - «L'Algérie n'accepte pas que l'on dicte son prêche à l'imam et il est libre d'en choisir le thème.» C'est ce qu'a déclaré, hier vendredi, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, lors du forum du groupe de presse Ouest Tribune. «Ce que nous avons fait c'est procéder à la révision des méthodes pédagogiques de prêche, pour permettre à l'imam d'interagir avec les préoccupations et les exigences de la société et d'être alerte face aux différentes mutations.» «L'Etat algérien veille à ce que l'imam soit un partenaire dans la stratégie nationale visant à faire face à toute tentative de division ou d'atteinte à l'unité nationale», a-t-il dit, soulignant que «notre objectif est de faire en sorte que le discours religieux s'inscrive en complémentarité avec le discours national». «L'Algérie n'est pas convaincue par certains modèles expérimentés dans quelques pays, ayant essayé de revoir le discours religieux au niveau des mosquées, au point de supprimer certains versets du Coran et d'effacer l'identité musulmane», a affirmé M. Aïssa, indiquant que l'Algérie, qui est «pionnière en matière de propagation des principes de modération, est un exemple à suivre et une référence internationale qui intéresse différents pays». Jeudi, dans un point de presse organisé à la mosquée Abdelhamid Ibn Badis d'Oran, en marge des festivités officielles célébrant le Mawlid Ennabaoui, Mohamed Aïssa a souligné que «notre référence religieuse est celle qui a été pratiquée de tout temps par nos aïeux, qui ont en fait une interprétation intelligente du Saint Coran, celle des compagnons du prophète Mohamed (QSSL) et de leurs successeurs». Il a ajouté que «la référence religieuse nationale prône un islam modéré, celui du juste milieu, celui de nos ancêtres». «Notre référence religieuse nationale est une fierté, car elle tire sa force des valeurs authentiques prônant un islam modéré, celui du juste milieu, un Islam authentique», a-t-il ajouté. Le ministre, qui a appelé à semer les valeurs réelles, celles de la science pour contrer l'ignorance, s'en est pris aux esprits rétrogrades, faisant observer que la Oumma El Islmia refuse d'abdiquer au «terrorisme intellectuel», de ceux qui veulent imposer leur loi.