Le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, a fait, jeudi, à l'Assemblée populaire nationale (APN), le point de la situation des mines d'or à Tamanrasset notamment les mines de Tirek et d'Amesmessa, en réponse à une question du député Bekkaï Hemmal, lors de la séance plénière consacrée aux questions orales, sous la présidence de Mouad Bouchareb, président de l'Assemblée. Le ministre, cité par l'APS, a fait part de l'avancement des discussions lancées par son département ministériel avec plusieurs sociétés étrangères expérimentées pour l'exploitation des mines d'or dans le sud algérien, sans toutefois préciser les délais de lancement des travaux. Youcef Yousfi estime que ce partenariat permettra d'augmenter la production de l'or selon les réserves disponibles, faisant observer que l'Entreprise nationale d'exploitation des mines d'or (ENOR) n'a pas assez d'expérience dans l'exploitation souterraine de l'or. Concernant les mines d'or dans les régions de Tirek et d'Amesmessa, il a rappelé que l'activité de développement et d'exploitation de l'or dans ces deux mines s'est déroulée en plusieurs étapes : d'abord, l'entreprise ENOR a effectué, à elle seule, des travaux de développement et de préparation de l'opération d'exploitation ; ensuite, elle a établi un contact avec un partenaire étranger pour l'exploitation de ces mines. A propos de ce partenariat, le ministre avait eu, en février dernier déjà, à expliquer que l'entreprise australienne, qui était actionnaire majoritaire au sein de l'ENOR, entre 2003 et 2011, pour l'exploitation des deux mines d'or à Tirek et Amessmessa (500 km au sud de Tamanrasset), a recouru à l'exploitation des couches superficielles du minerai (faciles à extraire), sans avoir élaboré un plan de développement et d'exploitation industrielle durable, empêchant ainsi l'exploitation efficace des mines d'or, puis, cette entreprise australienne a quitté le pays, en abandonnant l'entreprise nationale dans une situation financière difficile. Youcef Yousfi a rappelé également que pour remédier à cette situation, les autorités publiques avaient procédé à l'effacement de la dette de l'ENOR (2 milliards de dinars), en lui octroyant un crédit de près de 3 milliards de dinars. Le ministre a ajouté que, sur la base des orientations de son département ministériel, l'ENOR a procédé à une révision de son plan de développement et d'exploitation pour relancer son activité, et partant, augmenter la production aurifère. A propos de la possibilité de réviser la loi sur les mines, promulguée en 2014 pour autoriser l'exploitation de l'or par des procédés traditionnels, le ministre a affirmé que cette loi a traité et pris en considération cet aspect et a indiqué que son département ministériel examine actuellement cette situation (l'exploitation artisanale de l'or), sous différents aspects, en concertation avec toutes les parties, en vue d'appuyer et de former les jeunes exerçant cette activité, en leur accordant des facilités notamment dans les régions sud du pays. Le ministre a souligné également l'importance de garantir l'eau, en tant que facteur essentiel pour l'extraction de ce métal précieux, ajoutant que ce problème de disponibilité de l'eau faisait l'objet d'étude. En février dernier, Youcef Yousfi avait indiqué que les réserves d'or en Algérie s'élève à 173,6 tonnes, arrivant, dans le monde arabe, juste après l'Arabie saoudite (322,9 tonnes) et le Liban (286,8 tonnes). Il avait également indiqué que l'ENOR prévoyait une augmentation de la production aurifère qui devrait passer de 137 kg en 2016 à 286 kg en 2018.