Les travailleurs recrutés dans le cadre de contrats de travail aidés (CTA) au complexe sidérurgique Sider El Hadjar (Annaba), continuent de réclamer que leur situation soit régularisée. Ils ont poursuivi, vendredi, leur mouvement de protestation et bloqué la chaîne de production pour le troisième jour consécutif, a appris l'APS auprès du secrétaire général du syndicat de l'entreprise, M. Riyadh Djemaï. Sur les 4.500 travailleurs du complexe Sider El Hadjar, 498 sont employés sur la base des contrats de travail aidés (CTA) et 1.159 employés sont recrutés dans le cadre des contrats de travail à durée déterminée (CDD). Ces contrats remontent aux années 2016, 2017 et 2018. Les contrats précaires concernent ainsi des centaines de jeunes universitaires embauchés par le complexe. Les sidérurgistes en contrats CTA qui sont à la pointe du mouvement contre l'emploi précaire occupent des postes d'ingénieurs, techniciens supérieurs ou techniciens. Ils estiment que leur revendication est légitime et qu'après plusieurs années d'essai, ils sont en droit d'avoir des contrats à durée indéterminée (CDI) dans leurs postes de travail respectifs. Les jeunes travailleurs en CTA, protestataires, semblent déterminés à continuer leur mouvement, estimant que leur revendication est légitime et devrait être satisfaite. Les travailleurs concernés par cette situation, qui avaient entamé dimanche leur mouvement de protestation en bloquant la production pendant des heures, avaient repris la protestation sans bloquer la production avant de paralyser une nouvelle fois la production depuis mercredi en empêchant l'acheminement de la fonte du Haut-Fourneau vers les aciéries, la première chaîne de production du complexe, ce qui a nécessité l'arrêt provisoire de l'activité du Haut-Fourneau n°2 pour sécuriser les équipements du complexe, a-t-on indiqué, rappelant que les protestataires réclament leur permanisation. Les protestataires campent sur leur position, a souligné le secrétaire général du syndicat, précisant que le syndicat œuvre à trouver une solution à cette situation de blocage. Pour sa part, le Président-directeur général du complexe Sider El Hadjar, M. Chemseddine Maâtalah, cité par l'APS, a indiqué que la permanisation des travailleurs en CTA se fera dans le cadre de la loi et en fonction des moyens de l'entreprise, rappelant que plusieurs séances de dialogue avaient été organisées en présence du partenaire social, des représentants des travailleurs concernés, de l'inspection du travail et de la direction de l'emploi, durant lesquelles les représentants des travailleurs concernés avaient été informés sur les moyens du complexe et des efforts déployés pour garantir la stabilité de l'entreprise et son développement. Le complexe a besoin de la mobilisation de tous pour préserver la stabilité de l'entreprise et gagner le défi relatif à la réussite de la deuxième tranche du plan d'investissement, a rappelé le même responsable. Les travailleurs en CTA avaient pris part il y a une semaine à un rassemblement de contestation au complexe. Le syndicat a transmis leurs préoccupations sans trouver une réponse qui satisfait les protestataires. Les syndicalistes avaient imputé le recours des protestataires au blocage de la chaîne de production à la non-satisfaction par la direction du complexe de leur demande de contrats de travail permanent. Le complexe Sider El Hadjar s'oriente à partir de 2019 vers la réalisation d'une production annuelle dépassant les 850.000 tonnes d'acier.