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Attachement à la cause face au complot israélo-américain
Publié dans La Nouvelle République le 24 - 12 - 2018

L'écho de la cause palestinienne n'a pas cessé de retentir durant toute l'année 2018 à travers le monde face à un complot israélo-américain tendant à l'enterrer par l'exécution de la «transaction du siècle» enclenchée notamment par la décision du président Donald Trump de considérer la ville sainte d'El Qods occupée comme capitale d'Israël, une action vivement contestée faisant perdre aux Etats-Unis le statut de garant dans le processus de paix.
La direction palestinienne a, dans sa réaction immédiate à cette action provocante et contestée de par le monde, dénoncé une transgression des accords de paix signés avec Israël pour la solution à deux Etats, ce qui extrait aux Etats-Unis la qualité de garant dans le processus de paix. Les Etats-Unis n'ont, en outre, pas manqué, durant l'année 2018, d'annuler les 200 millions de dollars d'aide aux Palestiniens en Cisjordanie et dans la Bande de Ghaza, une enveloppe qui représente l'ensemble de la contribution de Washington au budget des territoires palestiniens. La direction palestinienne a vu dans cette mesure répressive un «chantage minable» de la part de Washington.
Affichant encore plus la politique «impartiale» des Etats-Unis au Proche-Orient et ses positions de soutien au lobby israélien, M. Trump avait accusé, au forum de Davos en début d'année, les Palestiniens de ne pas vouloir «négocier avec Israël». De leur côté, les Palestiniens boycottent les efforts de paix de la Maison Blanche depuis la décision annoncée le 6 décembre par Donald Trump de considérer El Qods comme capitale de l'entité israélienne, sachant bien que les Palestiniens comptent faire d'El-Qods-Est occupée la capitale de leur futur Etat indépendant, au moment où l'occupant s'acharne a dire que la ville sainte est sa capitale éternelle et indivisible.
Les Etats-Unis ont perdu leur statut de médiateur
Ainsi, vingt-cinq ans après les accords d'Oslo, les Etats-Unis sont moins bien placés que jamais pour jouer les médiateurs. Pour le président Donald Trump, réunir les deux parties (Israéliens et Palestiniens) pour signer un accord de paix, comme Bill Clinton en 1993 à Washington où comme Jimmy Carter il y'a 40 ans à Camp David, semble bien compliqué. L'homme d'affaires républicain a pourtant promis à sa prise de fonctions de conclure l'»accord ultime» entre Israéliens et Palestiniens, et confié cette tâche à un groupe tout aussi inexpérimenté mais réputé proche des positions israéliennes, sous la houlette de son gendre et conseiller Jared Kushner.
Les Palestiniens, de leur côté, ont gelé tout contact dès fin 2017, suite à la décision de Donald Trump de considérer El Qods comme capitale de l'entité israélienne, en rupture avec des décennies de consensus international qui veut que le statut de la Ville sainte soit confié à la négociation. Depuis, l'administration américaine multiplie les mesures spectaculaires dans le double but avoué d'amener les dirigeants palestiniens à accepter de négocier : aide bilatérale quasiment effacée, annulation de soutien financier à l'agence de l'Onu pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), et fermeture de la mission de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) à Washington, 25 ans après que le défunt leader historique palestinien, Yasser Arafat, le chef de cette même OLP, a été reçu avec les honneurs à la Maison Blanche. Selon l'ex-diplomate américaine, Michelle Dunne, chercheuse au Carnegie Endowment for International Peace, les Américains tentent de soustraire aux négociations les sujets les plus épineux -El Qods, les réfugiés palestiniens-, ce qui confirme que Washington veut sous le règne de Donald Trump mettre fin à tout projet de faire aboutirune «solution à deux Etats».
Mystérieux plan de paix
Un plan en préparation par l'administration américaine de Donald Trump pour un règlement du conflit israélo-palestinien, et dont les contours n'ont pas été dévoilés, inquiète les Palestiniens qui le qualifient d' «accord du siècle», perçu par ailleurs comme un complot des Etats-Unis et d'Israël pour asseoir la domination de l'entité israélienne sur le Moyen-Orient.
Devant l'intransigeance de l'occupant, dont les multiples violations ont continué de faire en 2018 des centaines de morts parmi les Palestiniens, le gouvernement palestinien de Rami al Hamdallah avait réclamé une enquête internationale et appelé à un mécanisme international multipartite pour aider à résoudre le conflit israélo-palestinien, alors que le monde arabo-islamique réfléchissait aux moyens de répondre au transfert de l'ambassade américaine à El Qods, considéré comme une atteinte au statut historique, juridique et politique de la ville, et qui ne peut que déstabiliser la région.
Le statut d'El Qods, qui abrite le troisième lieu saint de l'islam, est l'un des principaux obstacles à la conclusion d'un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens, en plus d'autres questions restées en suspens dans les négociations israélo-palestiniennes à l'arrêt depuis 2014, après neuf mois de de discussions infructueuses sous la houlette des Etats-Unis. Il s'agit entre autres du retour des réfugiés, la libération des prisonniers palestiniens des geoles israéliennes et la proclamation d'un Etat palestinien indépendant avec El Qods-Est comme capitale.
Autre fait saillant de l'année 2018, les marches de retour enclenchées depuis le 30 mars dans la bande de Ghaza par les Palestiniens. Une mobilisation réprimée, à chaque fois, par l'armée sioniste, faisant pas moins de 200 morts et des milliers de blessés par balles.


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