Pour la première fois, des magistrats supervisent l'opération de renouvellement de la moitié des membres du Conseil de la nation. C'est le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Tayeb Louh, cité par l'APS, qui avait annoncé cette nouveauté, à savoir que ces élections sont supervisées par le secteur de la justice. Selon le ministre, 736 magistrats ont été mobilisés à cet effet au niveau des 72 bureaux de vote, répartis à travers le territoire national, avec une moyenne de 8 magistrats pour chaque bureau, dont quatre suppléants. Tayeb Louh avait rappelé, à ce propos, que la régularité et la transparence des élections étaient «plus que nécessaires», d'où leur supervision par des magistrats, précisant que la commission électorale de wilaya, chargée de la réception des dossiers de candidature, est constituée de 3 magistrats. Il avait affirmé, dans ce contexte, que des instructions avaient été données à tous les parquets, polices judiciaires et administrations à l'effet de «veiller à la régularité et à la transparence de ces élections». L'opération de renouvellement de la moitié des membres du Conseil de la nation a commencé, hier, samedi, à travers l'élection par les élus au niveau des Assemblées locales (Assemblées populaires communales et de wilayas, APC et APW) de leurs représentants au sein de la Chambre haute du Parlement. Ces élections, à travers lesquelles 48 sénateurs seront élus, interviennent conformément au décret présidentiel portant convocation du collège électoral, signé en novembre dernier par le président Bouteflika. Tayeb Louh, avait indiqué que 23 partis se sont présentés à ces élections dont le FLN, seule formation politique à avoir réussi à couvrir l'ensemble des wilayas, suivi du RND avec 46 wilayas, alors que les autres partis ont réussi à couvrir entre 17 et 1 wilayas. Pour ce qui est des candidats indépendants, le nombre de dossiers de candidatures acceptés a atteint 41, selon M. Louh. On sait que les deux tiers des sénateurs sont constitués de membres des APC et des APW et un tiers est désigné par le président de la République (tiers présidentiel). Ils sont élus pour un mandat de six années, renouvelable «partiellement» tous les trois ans. Rappelons également que le collège électoral est composé de l'ensemble des membres de l'Assemblée populaire de Wilaya (APW) et des membres des Assemblées populaires communales (APC) de chaque wilaya. La dernière élection pour le renouvellement partiel des membres de la Chambre haute du Parlement s'est déroulée le 29 décembre 2015. Elle avait été marquée par la victoire du parti du parti du Front de libération nationale (FLN) qui a remporté 23 sièges, suivi du Rassemblement national démocratique (RND) avec 18 sièges, les Indépendants avec 4 sièges, le Front des forces socialistes (FFS) avec 2 sièges et Fadjr Al Jadid avec un seul siège. A propos des recours introduits par les candidats et candidates qui contesteraient les résultats du scrutin, le Conseil constitutionnel avait eu à rappeler les conditions de leurs recevabilités : simple requête déposée au greffe du Conseil constitutionnel suivant les conditions découlant des règles de forme et de fond contenues dans le Règlement fixant les règles de fonctionnement du Conseil constitutionnel, dans le décret exécutif relatif à l'élection des membres élus du Conseil de la nation. Le requérant doit être candidat à l'élection portant renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la nation dans la wilaya concernée.