Le secteur de l'agriculture miroite un optimisme justifié. Avec l'ambition d'arriver à une production de céréales de 90 millions de quintaux durant la saison 2018/2019 lors des prochaines campagnes de moissons-battages, si les conditions climatiques sont favorables, identiquement à l'année écoulée. Des mesures pour relever ce défi du doublement de la production ont été prises au niveau ministériel, à commencer par la fourniture de semences, d'engrais et la mobilisation de différents moyens matériels et financiers d'appui, en sus d'une assistance d'ingénieurs agronomes. L'Algérie figurant parmi les plus gros consommateur de céréales, doit obligatoirement satisfaire au moins la demande locale en croissance constante. A Tiaret, des assurances ont été données quant à la disponibilité de plus de 2,5 millions de quintaux d'engrais, qui seront mis à la disposition des agriculteurs qui seront techniquement assistés pour respecter les procédés liées aux productions records de la céréaliculture, ainsi que l'indispensable respect des consignes que prodigueront aux fellahs les cadres des instituts, et centres nationaux spécialisés en matière d'utilisation des engrais, d'irrigation d'appoint et de désherbage, entre autres, d'après les déclarations d'un haut responsable du ministère, rappelant que les efforts du ministère tendent non seulement à l'extension des terres irriguées de 263.000 à 600.000 ha, et l'exploitation de 125.000 ha de terres en jachère pour la culture de légumineuses. Très au fait des enjeux économiques comme en matière d'autosuffisance alimentaire, l'une des priorités du nouveau modèle de croissance économique, il est question d'étendre les exploitations de légumes secs dont le pays connaît toujours une courbe ascendante en termes de consommation, et de quantités à l'importation. 3,5 millions d'hectares sont réservés à la céréaliculture dont 1,3 million ha ont été seulement cultivés à ce jour. Cette superficie pourrait être aisément extensible si les mesures de récupération du foncier agricole, non exploité ou laissé à l'abandon, faisaient l'objet de mesures pour leur récupération de la part du gouvernement. La superficie laissée en jachère, autrement détournée de sa vocation, est l'une des missions essentielles du ministère de l'Agriculture ; jusqu'à présent, quelques 300 000 hectares de foncier agricole ont été récupérés et entreront dès cette année en production. Les soins de proximité apportés à la filière céréalière ne sont que l'écho des assisses nationales de l'agriculture tenues en 2018, et sont en train de concrétiser les programmes de développement agricoles tracés par le Président Bouteflika. Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche A. Bouazgui, est visiblement animé de toutes les volontés pour consolider l'économie nationale, en mobilisant ses directeurs centraux, les Chambres de nationales d'agriculture, les directeurs des DSA, et des coopératives de céréales, et légumes secs, sans oublier la banque agricole BADR et la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA), car en augmentant les productions, il augmente les chances de rééquilibrage des comptes extérieurs, autrement dit, Bouazgui contribue à limiter le siphonage des réserves de change.