Pour relancer la machine productive, et améliorer la croissance des entreprises, les autorités politiques algériennes viennent de décider de libérer le commerce extérieur, en instituant un DAPS (Droit Additionnel Provisoire de Sauvegarde, autrement dit une taxe complémentaire) sur une liste concernant 1.095 produits. Ce DAPS, quoique attendue par le fait qu'il a été ménagé et prévu dans la loi de Finances 2018, afin de remplacer la liste des 850 produits interdits à l'importation qui est en vigueur depuis le début de l'année 2018, vise à encourager la production nationale. Ce protectionnisme des entreprises nationales dans leur diversité facilitera auprès des ménages algériens et des opérateurs économiques les ventes de produits locaux dans le but de stopper ou de ralentir l'hémorragie de nos réserves de change. L'Algérien consomme beaucoup plus qu'il ne produit, en faisant tourner les firmes étrangères des pays fournisseurs au détriment de l'agrandissement de notre macroéconomie. Désormais, pour satisfaire les partisans du Libre-échange dans le domaine commercial, les importations sont dorénavant libres, mais sujettes au paiement d'une taxe variable entre 30% et 200%. Il appartiendra à ceux qui opteront pour acquérir des marchandises importées au détriment des produits locaux, d'en payer le juste prix. Le ministère du Commerce rappelle, à ce titre, que l'instauration du DAPS comme instrument tarifaire, intervient pour des raisons liées à la sauvegarde de la balance de paiement, l'encouragement de la production nationale et le développement des industries naissantes. Le DAPS concerne ainsi plusieurs groupes de produits détaille l'APS. Il s'agit des viandes blanches et rouges (à l'exception de la viande bovine congelée), les fruits secs, les fruits frais (à l'exception de la banane), les légumes frais, la préparation de viandes, la préparation de poissons et les fruits conservés ou préparés. Il concerne également les préparations alimentaires, les préparations pour soupes et potages, les dérivés de céréales, le ciment, les produits cosmétiques et les papiers hygièniques. Ils sont aussi concernés par le DAPS, les produits plastiques, les caisses et caissettes en bois, les tapis et autres revêtement de sol en matières textiles, le marbre et le granit finis, la céramique finie, les produits en céramique, le verre et l'ouvrage en verre, les ouvrages en fonte, l'aluminium et l'ouvrage en aluminium. Le communiqué cite aussi les articles de robinetterie sanitaire, les chaises et les meubles, les lustres, les machines et les articles électroménagers, la téléphonie mobile et les ouvrages divers. Les marchandises et produits par sous-position tarifaire concernées par le DAPS, figurent dans la liste annexée à l'arrêté du ministre du Commerce du 26 janvier 2019 (Journal officiel n° 06), précise la même source. Selon le ministère, la liste des marchandises et produits soumis au DAPS peut faire l'objet d'une «révision».