Les prévisions du fonds monétaire international (FMI) semble se concrétiser sur la baisse du rythme inflationniste de l'Algérie à partir de 2019. L'évolution des prix à la consommation en tendance annuelle a affiché un léger recul, se stabilisant à 4,2% jusqu'à la fin du mois de janvier contre 4,3% durant la même période en 2018. C'est ce qu'a indiqué l'Office national des statistiques (ONS) dans son dernier bilan rendu public hier. Bien que les prix à la consommation ont enregistré ces derniers mois une importante envolée pour de multiples raisons, parmi lesquelles figurent l'érosion du pouvoir d'achat des algériens et la pénurie de certains produits destinés à la grande consommation, suite à l'interdiction de leur entrée sur le marché national. En dépit de cette incertitude et déprime du marché à cause de la baisse des prix du pétrole, le rythme de l'inflation recule et affiche un certain soulagement après le rebondissements des cours du pétrole depuis le début du mois de l'année en cours. L'évolution des prix à la consommation en rythme annuel jusqu'à janvier 2019 est le taux d'inflation moyen annuel calculé en tenant compte des 12 mois allant de février 2018 à janvier 2019 par rapport à la période allant de février 2017 à janvier 2018, selon les statistiques de la même source. Dans le détail, fort est de constater que la la variation mensuelle des prix à la consommation en janvier 2019, qui est l`indice brut des prix à la consommation en janvier 2019 par rapport à décembre 2018, a été de 0,4%. Enregistrant ainsi une variation positive soutenue par la baisse de l'inflation. D'autre part, et en ce qui concerne la variation mensuelle et par catégorie de produits, le même rapport souligne que les prix des biens alimentaires ont enregistré une hausse de 0,6% en janvier 2019 comparativement à décembre 2018. Ce qui s'explique particulièrement par les intempéries et la pénurie de certains produits qui n'arrivaient pas au consommateur final. Même constat et trend haussier a été relevé pour les prix des produits agricoles frais, qui ont enregistré une hausse de 1%, précise l'ONS dans son analyse, expliquant, également, que cette variation mensuelle est due à une augmentation des prix des fruits (+3,7%), des légumes (+2,3%), de la viande rouge (+0,4%) et du poisson (+11,5%). Cette tendance haussière qui a plombé le pouvoir d'achat des algériens a quand même connu un certain recul pour d'autres produits alimentaires, a estimé la même source. Il s'agit essentiellement de la viande blanche (-4,4%), des œufs (-1,9%) et de la pomme de terre (-2,4%). Pour les prix des produits alimentaires industriels (agroalimentaires), ils ont grimpé de 0,2%. Si l'Algérie poursuit dans ce rythme, d'ici 2020, l'inflation baissera davantage et atteindre les prévisions du FMI, inscrites dans son dernier rapport annuel.