Le football subit, lui aussi, les aléas de la vie. Les rencontres sont mises au repos, pour une période indéterminée dit-on du côté de Dely Ibrahim. Une aubaine pour les concurrents de la Coupe d'Algérie. Le temps de réviser les leçons de stratégies afin de se lancer sur le terrain. Ceci est une version récoltée auprès de quelques joueurs. Mais les dirigeants, cela ne les amuse pas trop, ils veulent en finir avec cette coupe. Et avec la saison footballistique. En dehors de ce chantier de coupe, il y a le calendrier du championnat qui réclame son droit à la fête sportive. Mais des rencontres à l'aller avait laissé des traces difficiles à oublier notamment celle qui avait opposé l'ESS à la JSK pour laquelle des actes de violences avaient gâché la fête. Selon quelques jeunes supporters, parmi eux celui qui avait perdu un doigt à Sétif, semble ne pas vouloir oublier cette journée, il crierait vengeance. Que se passerait-il ? La direction de la JSK promet qu'il n'y aurait pas vengeance, le pays n'a pas besoin de cette division entre supports, au contraire, la fête sportive aura lieu, c'est la devise qui a caractérisé le développement du sport dans cette wilaya à l'instar des autres wilayas qui militent en faveur d'une fin de saison dans un climat que dominerait les valeurs sportives. C'est le test le plus frappant qui sera observé également lors de la prochaine rencontre qui opposera le MCO au MCA. Mais le climat semble avoir donné raison à la Ligue de football professionnel qui avait provoqué une réunion d'urgence pour étudier la question. Finalement, dans le souci d'éviter toute violence dans les gradins et sur le terrain et de préserver la sécurité des fans et des acteurs du football, il a été décidé que la rencontre soit reportée à une date ultérieure. Chez les Algérois, l'annonce de ce report fut accueillie en fanfares. Un soulagement pour l'entraîneur et les joueurs. Ils ne souhaitent pas faire face à une autre pression et notamment la peur au ventre en cas d'une autre défaite, notamment au moment où cela leur permettra de récupérer les blessés comme Hachoud et Amada. Kaci-Saïd, quant à lui, était sur un autre nuage, celui qui le mènerait à une démission. Il attendrait juste la fin du match contre le MCO pour l'annoncer officiellement. Mais le ferait-il réellement ou ce serait juste une manière de prendre la température de ses joueurs ? S'interrogent les professionnels du MCA. Eux qui sont habitué à de pareils scénarios vendredi soir à Aïn Bénian où il est allé annoncer la nouvelle et fut surpris par la réaction des joueurs qui voulaient qu'il reste encore jusqu'à la fin de la saison. Voilà un acte qui n'épouse pas la réalité du terrain, nous soufflera un ex-joueur international. Personne ne veut de lui, comment ose-t-il annoncer qu'il restera jusqu'à la fin de la saison à la demande des joueurs ? «Il ne veut pas qu'à cause de lui, l'équipe souffre le martyre...» Une autre rencontre ne serait pas des meilleures, JSK -Sétif. On évoque une revanche après ce qui s'est passé à Sétif lors du match aller. La direction de la JSK rassure, les supporters de la JSK n'auront aucune revanche à prendre sur les supporters de Sétif, si ce n'est sur celle du rectangle vert. La tradition est celle qui exprime la sportivité et la mentalité qui caractérise la région, et en plus ce n'est pas le moment de mettre le feu aux poudres, alors que le pays pense à l'amélioration, au changement et à la stabilité... il y a une image à défendre, celle d'une nation qui veut se différencier des autres pays où la violence connaît des pics qui menacerait la stabilité de ce sport. Reste cependant la réaction des gestionnaires des instances sportives qui devront se méfier de l'eau qui dort et ne «devront pas prendre les choses à la légère». Enfin, l'autre dossier en élution, celui relative aux déclarations de Hocine Aichiou sur la chaîne El Heddaf. Comme il fallait s'y attendre à la FAF, apporter sa version dans un communiqué publié sur son site : «Cet ex-international, que la FAF a désigné comme adjoint afin de lui offrir l'occasion d'un plan de carrière dans le monde du coaching car convaincue qu'il possédait de réelles aptitudes, a déçu, malheureusement, par son niveau lors de l'exercice de son métier d'adjoint et a vraisemblablement opté pour une autre voie, qu'il maîtrise mieux, celle du mensonge et des contre-vérités», lit-on dans ledit communiqué. La FAF est allée encore plus loin en défiant Achiou de divulguer les noms de celui qui l'a interpellé et du joueur concerné. «Devant tant d'ingratitude et d'inélégance, la FAF dément non seulement les propos tenus par M. Achiou, mais se réserve le droit de recourir aux juridictions compétentes pour exiger réparation», a-t-elle menacé. Voilà que le bras de fer ne fait que commencer puisque Hocine Achioui jure de ne pas se taire et qu'il révélerait d'autres faits. «Il devrait, dit-on, dévoiler tous les détails concernant le joueur concerné, qu'il a évité de dévoiler dans sa première déclaration, ainsi que l'identité de celui qui a servi d'intermédiaire pour le convoquer. Achiou s'est montré, ajoute-t-on, très irrité après ce communiqué de la FAF, estimant qu'on a évité de répondre à ce qu'il a rapporté en adoptant une attitude offensive envers sa personne.» Voilà une page sportive qui explique l'indispensable transparence dans la construction d'une discipline sportive qui reste le meilleur espace de communication et de rassemblement de toute la jeunesse algérienne.