Qui est responsable de ce qui s'est passé à Constantine ? Nous sommes face à un phénomène inquiétant sans aucun rapport avec le spectacle et le sport. Un phénomène qui embarrasse toute la nation et qui altère donc son image. Un phénomène de société très grave. Dans bien des cas, sa cause puise sa force de la mauvaise gestion des clubs et l'inadéquation des infrastructures sportives. Mais dans cette enveloppe, qui libère les causes de ce qui s'est passé à Constantine, on retiendra, dira un ex-joueur international «il faudrait remonter à janvier ou à février où un dérapage dangereux a été pris par des membres de la commission nationale de la Coupe d'Algérie qui avaient dit niet pour le match JSK-USMB au stade du 1er-Novembre de Tizi-Ouzou. Motif, il ne peut accueillir 20 000 supporters donc non-conforme au règlement de la Coupe d'Algérie qui stipule dans son article 15 : «Les stades de domiciliation des rencontres à partir des 1/4, et 1/2 finales doivent avoir un terrain doté d'un tapis en gazon naturel ou artificiel, le stade doit avoir impérativement une capacité d'accueil de 20 000 places assises.» Or, du coup on oublie que la plus grande affluence enregistrée au stade du 1er-Novembre 1954 est celle du match de Ligue des champions africaine (JSK - Al Ismayli) en septembre 2010 où prés de 25 000 supporters avaient pris place. Non seulement puisque des rencontres du championnat également avaient accueilli plus de 22 000 supporters. C'est le point de départ d'un conflit qui ne dit pas son nom. Mellal, le président de la JSK, n'a pas cessé de réclamer à ce que les matches puissent de dérouler à Tizi-Ouzou. Mais, hélas. Après l'USMB joué au stade du 5-Juillet, arriva l'annonce du choix du stade Hamlaoui de Constantine, pour le JSK–MCA, ce qui n'avait pas fait réagir la FAF sachant que les supporters de Constantine n'entretenaient pas d'excellents rapports avec ceux du MCA. «La FAF d'autorité aurait tout simplement invité Mellal à opter pour un autre terrain, ce qui aurait évité tous les risques d'un regrettable dérapage». Les observateurs tiennent à rappeler que le président du MCA réclamait plus de quota de tickets auprès de son homologue de la JSK pour permettre à un nombre plus élevé de supporters d'assister à la rencontre. Selon notre confrère d'El Haddaf «2 300 places ont été accordées aux supporters du Mouloudia qui avait fait le déplacement pour se rendre à Constantine avec l'ambition de soutenir leur équipe. Mais rapidement, de 23 000 le chiffre est passé à 10 000 Chnaoua sans être certain de pouvoir acheter le ticket d'entrée». Pourquoi cette tentation sachant que le dérapage ne sera pas évité, avec un aussi grand nombre qui ne ferait que gonfler le risque d'un dérapage face aux supporters constantinois, qui sont leur adversaire direct pour la course au titre. Ce qui s'est passé ce vendredi relève d'une responsabilité partagée tant par la FAF pour avoir autorisé la JSK à opter pour ce stade et le MCA qui n'aurait pas dû pousser ses supporters à aller en force. La JSK, quant à elle, elle a condamné cette violence : «Mellal a fait rappeler que si le stade de Tizi-Ouzou était autorisé, certainement on aurait évité ce grave dérapage regrettable. Nous entretenons d'excellentes relations avec ce grand club respectable et ses supporters qui aiment leur club et la sportivité. Quant à Bouzidi, il a souligné : «Que ceux qui veulent nous diviser se trompent, entre le MCA et la JSK jamais il n' y aura de combines, on est soudé parce que nous aimons le foot et la sportivité... Nous avons gagné et prouvons que la combine n'a jamais était notre ressource.» Il conviendrait à juste titre de rendre hommage au service d'ordre composé de 4 000 policiers qui avait géré exceptionnellement trois galeries à la fois, celles du CSC, la JSK et du MCA. Devant un tel effet, le football ne serait plus ce sport qui mobilise mais qui déchire les jeunes. Un mal à ne surtout pas sous-estimer. Le terrain a eu, lui aussi, sa part de violence de la part de quelques joueurs chargés de nervosité et de promesse en l'occurrence ceux qui voulaient sans art ni manière découdre le plus rapidement possible. Un Hachoud plus agressif que jamais s'est emporté contre des joueurs adverses, et l'arbitre était censé se calmer plutôt que de se livrer à des commentaires qu'il n'aurait pas dû faire. Au fil des minutes, le beau jeu disparaissait, l'engagement physique promis apparaissait. En témoignent ces altercations à répétitions entre les joueurs, obligeant l'arbitre à intervenir. «Les prochaines rencontres de football seraient explosives puisqu'il s'agit d'une vengeance. A ce phénomène qui reste un fléau condamnable, les gestionnaires, membres des staffs et entraîneurs gagneraient à calmer le jeu et éviter des déclarations qui enflammeraient davantage les relations entre les différentes parties parce qu'il ne s'agit que d'une partie de football».