Le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni a reconnu hier à Alger que beaucoup reste à faire pour développer davantage la digitalisation du secteur des hydrocarbures en Algérie, et ce , malgré les progrès accomplis. Améliorer le taux de succès de l'activité exploration dans le secteur de l'énergie nécessite de gros moyens matériels tels que l'imagerie du sous-sol, la maintenance préventive et l'optimisation des processus industriels et de gestion. S'exprimant lors d'un «workshop» sur la digitalisation dans le secteur des hydrocarbures, Guitouni a souligné que beaucoup de progrès ont été réalisés. «Nous avons certes fait beaucoup de progrès. Je citerai en particulier la sismique à trois dimensions, le traitement sismique, le forage horizontal, les diagraphies, la modélisation de réservoir et le contrôle des installations. Mais, force est de constater, qu'il nous reste beaucoup à faire dans le domaine d'imagerie du sous-sol, la maintenance préventive et l'optimisation des processus industriels et de gestion», a-t-il indiqué. Pour atteindre les objectifs tracés du secteur de l'énergie, le premier responsable du secteur a mis en exergue la nécessité d'une numérisation réussie dans le métier comme la sismique ou la modélisation de réservoir, notamment. Selon lui, ces objectifs consistent, a-t-il précisé, à améliorer le taux de succès de l'activité exploration, augmenter les réserves récupérables au niveau des gisements en exploitation, optimiser des chaînes gazières et pétrolières et d'en réduire les coûts d'exploitation, y compris dans l'aval et enfin contribuer à la protection de l'environnement. Pour rappel le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, avait annoncé le déploiement en «juillet prochain» des moyens matériels de la société pétrolière nationale Sonatrach au champ pétrolier d'Oued Guetrini de Dirah (Sud de Bouira) pour entreprendre des opérations de forage et d'exploration. «Le champ d'Oued Guetrini est le premier gisement pétrolier historique de l'Algérie, il a été découvert en 1948», a souligné le ministre qui inspectait la base de ce gisement, situé sur les hauteurs de la commune de Dirah, à l'extrême-sud du chef-lieu de la wilaya de Bouira. «Il existe dix puits qui sont actuellement en exploitation», avait indiqué le ministre. Selon les détails fournis par les responsables locaux du secteur, le champ pétrolier d'Oued Guetrini de Dirah produit actuellement une quantité de cinq tonnes de pétrole par jour. Pour le renforcement de la production, M. Guitouni a expliqué que quatre opérations d'acidification et de réhabilitation de 10 puits (sur un total de 27) seront entreprises, dans une première étape, pour évaluer les résultats et la production. L'expédition du brut s'effectue par citernage vers le centre de stockage DRT (SP3) de la ville de M'Sila, puis vers le centre de Mansourah pour son transfert à Béjaïa, selon les détails recueillis sur place. Les investissements prévus au niveau de ce champ pétrolier pour la période allant de 2018 à 2022 sont de l'ordre de 646 millions de dinars, dont 233 millions de dinars pour 2018, ont précisé les responsables du projet au ministre. Dans le même ordre d'idées, Guitouni avait exprimé son optimisme quant à l'avenir de ce projet, qui, selon lui, apportera beaucoup de bien pour l'Algérie. «Il y a de bonnes perspectives pour les projets de forage et d'exploration pétrolière dans notre pays». Il avait fait savoir que ces opérations de forage et d'exploration pétrolière touchent aussi les wilayas d'Ain Defla et Tiaret, où les projets avancent bien et cela apportera plus d'intérêt pour l'Algérie, a-t-il assuré. Il est utile de rappeler également que la raffinerie de Sidi R'cine à Baraki (Alger) a été inaugurée après plusieurs années de travaux de réhabilitation pour renforcer les capacités de raffinage pétrolier du pays. Le coup d'envoi a été donné en présence du ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, du ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, et du P-dg de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour. Pour rappel, Sonatrach et le groupe China petroleum Engineering and Construction (Cpecc) avaient signé en 2016 un contrat de 45 milliards de dinars pour réaliser les travaux de réhabilitation de cette raffinerie. Le groupe pétro-gazier national prévoit, en outre, la réalisation de deux nouvelles raffineries à Hassi Messaoud (Ouargla) et à Tiaret.