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Un prix pour les auteurs édités en Afrique
Publié dans La Nouvelle République le 18 - 03 - 2019

Vendredi 15 mars, la fondation Orange a présenté au salon Livre Paris les six finalistes de la première édition du Prix Orange du livre en Afrique (Pola), le «petit frère » du Prix Orange du livre qui existe depuis dix ans en France. Particularité du nouveau venu : il récompense un livre édité sur le continent.
«Il est temps de reconnaître le travail que les éditeurs africains font, lance Véronique Tadjo. Dans des conditions parfois très difficiles, ils produisent des livres pour leur lectorat favorisant ainsi l'épanouissement d'une culture de la lecture.» L'écrivaine ivoirienne est la présidente du jury de la première édition du Prix Orange du livre en Afrique (Pola). Elle se réjouit de la naissance de ce prix également parce qu'il devrait apporter aux auteurs du continent «plus de visibilité, aussi bien en Afrique que dans la sphère francophone d'une manière générale ; par ailleurs, le fait que les auteurs sélectionnés vont se rencontrer va créer une dynamique et des relations entre eux.»
59 titres proposés par 39 maisons d'édition de 16 pays différents
En pratique, ce nouveau prix récompense un roman écrit en langue française par un écrivain africain et publié (entre janvier 2017 et octobre 2018 pour cette première édition) par une maison d'édition basée sur le continent. C'est cette dernière condition qui fait toute l'originalité de la distinction lancée fin octobre 2018 par la fondation Orange.
Les éditeurs d'Afrique ne s'y sont pas trompés : 59 titres ont été proposés par 39 maisons d'édition basées dans 16 pays différents. «La création de ce prix est une excellente nouvelle, se réjouit pour sa part Yvan Amar, membre du jury (et collaborateur de RFI) : ça ne devrait pas manquer de booster la vie littéraire, car il y a finalement peu de prix décernés sur le continent.»
«Il y a un an, explique Françoise Cosson, déléguée générale de la fondation Orange, Stéphane Richard, le président du groupe, a choisi de regrouper sous l'égide de la fondation toutes nos actions de mécénat.» Jusque-là, et depuis trente ans, la fondation s'occupait du mécénat solidaire : les maisons digitales pour les femmes, les FabLab pour l'insertion des jeunes 18-25 ans et, en Afrique particulièrement, les «villages» qui regroupent une connexion, un point d'eau, un centre de santé et une école. Éducation, santé et culture sont en effet les champs d'action du mécénat de l'entreprise de télécommunications, avec un recours au numérique chaque fois que cela est possible. Le tout pour un budget annuel de 23 millions d'euros.
Des propositions culturelles très intéressantes
«Il y a un an donc, reprend la déléguée générale, les MOOCs, le prix Orange du livre, tous les projets liés à la culture ont été placés sous l'égide de la fondation, pour avoir une cohérence du mécénat, qu'il soit culturel ou solidaire. Ma volonté a été de réconcilier les publics, celui de nos actions culturelles et celui de nos actions solidaires, et de réconcilier nos territoires aussi, car la culture, on n'en faisait qu'en France. Mais on a trente pays où l'on fait des actions ! Donc il fallait vraiment ouvrir. Le plus naturel, c'était d'ouvrir vers l'Afrique, parce que la région est importante pour nous : 18 000 salariés, 20 pays, 119 millions de clients, un peu plus de 12% de notre chiffre d'affaires… Et en même temps, il y a là-bas des propositions culturelles très intéressantes.»
L'idée de décliner en Afrique le prix Orange du livre s'est imposée presque naturellement. «Nous avons, rappelle Françoise Cosson, un historique de dix ans d'accompagnement du Prix Orange en France ; dix éditions avec des jurys prestigieux, un partenariat avec la Fnac et une belle mise en visibilité des lauréats… C'est vrai qu'on en est fier ! L'idée, c'est de faire la même chose sur le territoire Afrique… Notre objectif est de soutenir l'édition, soutenir les jeunes auteurs, lancer des passerelles entre la France et l'Afrique pour permettre à ces auteurs d'avoir un rayonnement un peu plus large que celui de leur seul pays, de rayonner sur la zone Moyen-Orient-Afrique et puis aussi en France, où on a notre réseau.»
La forme romanesque encouragée
L'avenir dira si les romans distingués par le Pola diffèrent, et en quoi, des romans d'auteurs africains édités en France. «Les thèmes abordés par les auteurs africains sont centrés sur les réalités du continent, précise d'ores et déjà l'écrivaine Véronique Tadjo. Cette initiative va insuffler un nouveau dynamisme dans la création littéraire et l'édition africaines.» Yvan Amar ajoute : «Les auteurs qui vivent en Afrique écrivent davantage de poésie et de formes courtes. La forme romanesque va être encouragée !» Si pour cette première édition, menée dans un délai très court, seuls des livres en français pouvaient être candidats, la fondation ne s'interdit rien pour demain. «Quand on a lancé le prix, ça paraissait déjà un sacré challenge, sourit Françoise Cosson.
On s'est posé la question de l'anglais, mais lancer en français et en anglais paraissait encore plus compliqué. La porte n'est pas du tout fermée à une édition anglophone, ou à deux éditions… On verra !» Pour ses actions solidaires, la fondation Orange a une gouvernance précise, avec des projets devant être portés par les filiales des pays concernés - qu'elles aient ou non constitué une fondation de droit local à cette fin – et un comité de sélection qui se réunit une vingtaine de fois dans l'année.
Pour le Pola, la même «architecture» a été déclinée : cinq comités ont été constitués - au Cameroun, en Côte d'Ivoire, à Madagascar, au Maroc et au Sénégal – qui ont lu les 59 romans soumis. Une délibération a eu lieu en février 2019 pour choisir les six livres finalistes. Si ces finalistes ont été invités au salon Livre Paris aujourd'hui, c'est à Yaoundé, au Cameroun, que le lauréat se verra couronné le 23 mai prochain. Il recevra une dotation de 10 000 euros et bénéficiera d'une campagne de promotion de son ouvrage. Bonne chance !


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