Le journaliste et écrivain algérien Kamel Daoud est finaliste pour le prestigieux prix Goncourt qui sera décerné le 5 novembre prochain, a annoncé hier à Paris le jury de l'Académie Goncourt. Le jury, présidé par l'académicien et ancien animateur de télévision, Bernard Pivot, a sélectionné Kamel Daoud parmi quatre écrivains (deux hommes et une femme) pour son roman Meursault, contre enquête, paru en 2013 en Algérie (Barzakh) avant d'être édité en France l'année suivante. Premier roman d'un écrivain algérien à être finaliste au Goncourt, Meursault, contre enquête reprend l'histoire de l'assassinat commis par le personnage polémique de L'Etranger d'Albert Camus, en livrant une version du meurtre racontée d'un point vue algérien par le frère de l'«Arabe» assassiné dans L'Etranger. Ce livre avait récemment valu à son auteur le prix François Mauriac de l'Académie française et le Prix des Cinq continents, décerné par l'Organisation internationale de la francophonie, en plus du Prix Escale littéraire d'Alger, décerné par des écrivains et journalistes algériens et français. Le roman figurait également dans la deuxième sélection du prix Renaudot, décerné le même jour que le Goncourt par des journalistes et des critiques littéraires et dont la liste des finalistes devrait être connue ce mardi 28 octobre. L'auteur, connu également en Algérie pour ses chroniques au journal Le Quotidien d'Oran avait, par ailleurs, reçu le prix Omar Ourtilani pour la liberté de la presse, ex-aequo avec la journaliste égyptienne Lina Attallah. En 2013, le Goncourt avait couronné l'écrivain.