Intervenant au niveau de la 4ème Région militaire à Ouargla, le général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire (ANP) a appelé à l'application de l'article 102 de la Constitution et qui, selon lui, sera l'unique solution pour sortir de la crise politique. « Soucieux de la situation dangereuse qui prévaut dans le pays, il est plus que nécessaire de prendre les décisions nécessaires qui s'imposent dans l'immédiat, consécutivement aux lois de la République, notamment de la Constitution et qui doivent être acceptées par l'ensemble des parties afin de sortir de cette crise et garantir la poursuite de la souveraineté de l'Etat», a-t-il déclaré. En effet, le général Gaïd Salah qui effectue une visite de travail et d'inspection à la 4ème région militaire d'Ouargla a indiqué qu'il faudrait prendre immédiatement des décisions pour permettre au pays de sortir de cette crise qui perdure. Gaïd Salah a ajouté que la seule solution de sortie de crise demeure l'application de l'article 102 de la Constitution. Cette décision qui répond aux articles et aux lois de la Constitution doit être acceptée par l'ensemble des parties. Le général major Gaïd Salah n'a pas manqué de mettre en garde sur les manifestations qui s'organisent à travers l'ensemble du territoire national. Ces mouvements populaires qui, jusqu'ici, ont été organisés dans le calme pourraient être exploitées par des ennemis de la nation. «La situation de notre pays est marquée, en ces jours, par des marches populaires pacifiques, organisées à travers l'ensemble du territoire national, revendiquant des changements politiques. En dépit du caractère pacifique et du civisme qui caractérisent ces marches jusqu'à présent, qui démontre la grandeur du peuple algérien, sa conscience et sa maturité, et qui a tenu à préserver l'image de marque dont jouit l'Algérie parmi les nations, il est de notre devoir de souligner que ces marches pourraient être exploitées par des parties hostiles et malintentionnées, aussi bien de l'intérieur et que de l'extérieur, qui usent de manœuvres douteuses visant d'attenter à la stabilité du pays. Des desseins abjects que ce peuple conscient et éveillé saura mettre en échec. De ce fait, et afin de prévenir notre pays de toute situation incertaine, il est du devoir de tout un chacun d'œuvrer avec patriotisme et abnégation, et de privilégier les intérêts suprêmes du pays, afin de trouver, dans l'immédiat, une solution de sortie de crise. Une solution qui s'inscrit exclusivement dans le cadre constitutionnel, qui constitue l'unique garantie pour la préservation d'une situation politique stable». Le Général de Corps d'Armée a réitéré son engagement personnel qu'il a manifesté à maintes reprises, et à travers lequel il a réaffirmé l'attachement de l'Armée Nationale Populaire à défendre la souveraineté nationale et à protéger le peuple algérien contre tout éventuel risque ou danger. Ecoutons, le général major Gaïd Salah : «J'ai prêté serment, à maintes reprises, devant Allah Le Tout-Puissant, devant la Patrie et devant le peuple, et je ne manquerai jamais de rappeler et d'insister que l'ANP, en tant qu'Armée moderne et développée, est capable de s'acquitter de ses missions avec professionnalisme, en qualité de garant et gardien de l'indépendance nationale et responsable de la défense de sa souveraineté nationale et de son unité territoriale, et de la protection de son peuple contre tout péril ou danger pouvant survenir, je dis, l'Armée Nationale Populaire demeure loyale envers son serment et ses engagements, et ne permettra jamais, à qui que ce soit, de détruire ce que le peuple algérien a pu construire. Dans ce contexte, il devient nécessaire, voire impératif d'adopter une solution pour sortir de la crise, qui réponde aux revendications légitimes du peuple algérien, et qui garantit le respect des dispositions de la Constitution et le maintien de la souveraineté de l'Etat. Une solution à même d'aboutir à un consensus de l'ensemble des visions, et faire l'unanimité de toutes les parties, à savoir la solution stipulée par la Constitution, dans son article 102. L'article en question prévoit ce qui suit : «Lorsque le Président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l'impossibilité totale d'exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose, à l'unanimité, au Parlement de déclarer l'état d'empêchement. Le Parlement siégeant en chambres réunies déclare l'état d'empêchement du président de la République, à la majorité des deux tiers (2/3) de ses membres et charge de l'intérim du Chef de l'Etat, pour une période maximale de quarante cinq (45) jours, le Président du Conseil de la nation, qui exerce ses prérogatives dans le respect des dispositions de l'article 104 de la Constitution.