De Ouargla, le chef de l'état-major, le général de corps d'armée Ahmed Ouyahia, appelle clairement au retour à la légalité constitutionnelle en appliquant l'article 102 de la Constitution. « Dans ce contexte, il devient nécessaire, voire impératif d'adopter une solution pour sortir de la crise, qui répond aux revendications légitimes du peuple algérien, et qui garantit le respect des dispositions de la Constitution et le maintien de la souveraineté de l'Etat. Une solution à même de 39 aboutir à un consensus de l'ensemble des visions, et faire l'unanimité de toutes les parties, à savoir la solution stipulée par la Constitution, dans son article 102», affirme le chef de l'état-major selon lequel il est crucial d'agir vite pour éviter de graves dérives au pays. « Lorsque le Président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l'impossibilité totale d'exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose,à l'unanimité, au Parlement de déclarer l'état d'empêchement. Le Parlement siégeant en chambres réunies déclare l'état d'empêchement du Président de la République, à la majorité des deux tiers (2/3) de ses membres et charge de l'intérim du Chef de l'Etat, pour une période maximale de quarante cinq (45) jours, le Président du Conseil de la Nation, qui exerce ses prérogatives dans le respect des dispositions de l'article 104 de la Constitution », stipule l'article. Il s'agit donc de la déclaration de l'incapacité du président Bouteflika à terminer son mandat qui prendra fin officiellement le 28 avril prochain. L'application de cet article de la Constitution a été demandée par des hommes politiques depuis 2014 (à l'époque c'était l'article 88). Il faudra donc être attentif aux réactions de la classe politique et de la société civile à cet appel et à la rue, vendredi prochain.