A travers les récentes déclarations, la classe politique semble unanime quant à la préservation de l'unité nationale et la stabilité du pays afin de surmonter la crise que traverse l'Algérie actuellement, qualifiée d' «impasse». Ces réactions font suite à la proposition du Général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), qui a déclaré mardi dernier que «l'application de l'article 102 de la Constitution constitue la seule alternative constitutionnelle pour préserver la stabilité du pays», estimant également qu'il est nécessaire, voire impératif d'adopter une solution pour sortir de la crise, une solution qui réponde aux revendications légitimes du peuple algérien et garantisse le respect des dispositions de la Constitution et le maintien de la souveraineté de l'Etat. Dans ce sens, rappelons-le, Gaïd Salah a appelé à «faire prévaloir les intérêts suprêmes du pays pour le préserver de toute situation incertaine», tout en soutenant que la sortie de crise en Algérie exige une solution qui «s'inscrit exclusivement dans le cadre de la Constitution, seul garant d'une situation politique stable». Ainsi, par la voix de son SG Ahmed Ouyahia, le RND «la conjoncture actuelle exige la mobilisation et le resserrement des rangs pour permettre à l'Algérie de surmonter cette crise, en faisant prévaloir la sagesse au service de l'intérêt national». Même son de cloche chez le FLN qui a placé l'unité nationale au cœur de ses discours. Quant au parti TAJ, il a appelé à «éradiquer la discorde et de répandre la culture de fraternité et de solidarité». Pour sa part, El Islah s'est félicité, du haut sens des responsabilités du peuple et de son attachement permanent à la préservation de la sécurité, de la stabilité, des vies humaines et des biens. Du côté de l'opposition, le PT a appelé au renforcement de l'unité nationale, permettant à l'Algérie de faire face aux pressions extérieures, induites par la détérioration de la situation sécuritaire de plusieurs pays voisins. Un point de vue partagé également par le Front de la Justice et du Développement (FJD) qui a appelé par la voix de son président Abdallah Djaballah à sceller une alliance avec d'autres partis. Pour ce qui est du MSP, il a insisté sur le consensus autour de la nécessité de préserver la stabilité et de protéger l'unité nationale, en définissant une feuille de route à même de «barrer la route à ceux qui veulent déstabiliser le pays». Même constat chez le FFS qui a qualifié la reconstruction du consensus national de «solution démocratique idéale». Enfin, le parti Talaie El Houriat a mis en avant l'importance du «recours au dialogue inclusif à même de consolider le front interne en vue de soutenir les efforts louables consentis par l'ANP et les différents corps de sécurité, dans le cadre de leurs missions permanentes pour la préservation de l'indépendance nationale et la défense de la souveraineté, de l'unité et des frontières de notre pays».