Le président de Talaie El Hurryat, Ali Benflis a estimé, hier samedi à Alger, que la succession intérimaire, ne peut, en l'état actuel des choses, aboutir avec le Sénat, le Gouvernement et le Conseil constitutionnel. «Le Premier ministre, le président du Sénat et le président du Conseil constitutionnel sont disqualifiés et rejetés par la rue pour avoir été défenseurs acharnés du 5ème mandat du chef de l'Etat», a-t-il indiqué. S'exprimant lors du forum du quotidien El Moudjahid, Ali Benflis a proposé une instance présidentielle ou une personne consensuelle qui sera choisie après consultation de la classe politique et de la rue algérienne pour la phase de transition qui commencera dès le départ de la présidence, soit, à la démission, annoncée, du chef de l'Etat. «La transition démocratique fera partie d'un programme présidentiel», a-t-il dit. Ce président consensuel ou cette instance présidentielle, a observé le Secrétaire général de Talaie El Houriyet, aura à gérer cette phase de transition avec des pouvoirs législatifs. «Ce président consensuel ou cette instance présidentielle sera accepté par la rue», a-t-il estimé. Cette instance présidentielle et/ou une personne consensuelle, a observé Ali Benflis, fera adopter deux lois, la loi électorale et celle portant la création de l'instance indépendante d'organisation des élections, désignera un gouvernement de compétences et, organisera les élections, a encore observé M. Benflis. De son côté, le premier secrétaire national du Front des forces socialiste (FFS), Hakim Belahcel, a mis en avant, avant-hier vendredi à Tizi Ouzou, la nécessité d'engager un dialogue impliquant différentes composantes de la société. «Cette situation politique qui vient de connaitre des rebondissements, décisifs, et qui auront un impact, certain, sur l'avenir politique du peuple et du pays, est une phase d'une extrême sensibilité, pour le pays», a-t-il indiqué. Intervenant lors d'une rencontre fédérale élargie aux militants sur la situation politique en Algérie, Hakim Belahcel, a rappelé que son parti avait proposé une initiative politique de sortie de crise pour l'avènement de la deuxième République. «Cette proposition est une offre de paix, de dialogue constructif et de pédagogie politique», a-t-il dit, invitant, à l'occasion, les acteurs sociopolitiques et personnalités indépendantes à s'engager concrètement dans cette démarche.