Le président de Talaie El Houriyet, Ali Benflis, a reçu hier l'ambassadeur de France à Alger, Bernard Emié, à sa demande. Abordant la situation politique et économique en Algérie, Ali Benflis a réaffirmé la conviction de son parti: «Une transition démocratique pacifique, consensuelle, graduelle, demeure la voie indiquée pour sortir de l'impasse actuelle.» L'ex-candidat à l'élection présidentielle du 17 avril 2014, et son hôte, Bernard Emié ont échangé également leurs vues sur la situation politique et sécuritaire prévalant dans la région sahélo-maghrébine. A ce propos, le responsable de Talaie El Houriyet, a souligné «la gravité de la menace terroriste et l'impérieuse nécessité d'une coopération renforcée entre les Etats de la région pour y faire face de manière coordonnée et organisée». Rappelant les résolutions adoptées par le comité central de sa formation, il a considéré que «la crise libyenne doit être réglée par le dialogue pacifique inclusif entre les Libyens eux-mêmes, sans ingérence ni intervention étrangère». «La même démarche est valable pour une solution à la crise syrienne pour peu que dans le dialogue inter-syrien soient prises en considération les aspirations légitimes du peuple syrien à la démocratie», est-il relevé. Il a également rappelé «l'attachement du parti à la cause palestinienne et au droit légitime du peuple sahraoui à l'autodétermination et souligné le devoir des membres permanents du Conseil de sécurité de faire prévaloir la légalité internationale pour rendre justice aux peuples palestinien et sahraoui». A l'occasion de cette rencontre, l'ambassadeur de France a évoqué de son côté «l'état des relations algéro-françaises et les perspectives de leur développement». L'ex-chef de gouvernement a exprimé le souhait que «soit poursuivi l'effort de développement et de diversification de ces relations sur la base de l'équilibre des intérêts des partenaires et du respect mutuel». Pour rappel, Ali Benflis a reçu l'ambassadeur français à Alger, Bernard Emié au siège de son parti, en voie de constitution, au début avril 2015. Cette rencontre est intervenue après celle avec l'ambassadeur du Royaume-Uni. Les deux rencontres sont survenues à la demande des diplomates français et anglais. Une autre rencontre a été organisée le 22 septembre dernier au siège de son parti à Ben Aknoun avec l'ambassadeur des Etats-Unis, Mme Joan A. Polaschik, à la demande de cette dernière. Ali Benflis avait présenté à ces ambassadeurs son évaluation de la situation politique, économique et sociale du pays qu' «il a porté à la connaissance de l'opinion publique nationale». Dans son message délivré à ses hôtes, Benflis réitère que «l'Algérie a besoin d'institutions légitimes qui ne doivent découler que d'élections propres et honnêtes sous la supervision d'une commission électorale permanente et indépendante».