Omar Ghrib, l'homme qui a de tout temps défié le quotidien d'une manière aussi simple que bizarre, est de retour aux commandes du grand club algérois. «Il est, pour une nouvelle fois, installé grâce à des injonctions venues d'en haut en qualité de patron du MCA». Nous avons eu Zoubir Bachi qui présidait alors le directoire du MCA. Le club a vécu un chamboulement en un temps record, que s'est-t-il passé ? Le P-DG de la Sonatrach a demandé à me voir. Je me suis présenté en compagnie de mon ami Zenir, nous pensions que c'était pour signer nos contrats, et contre toute attente, c'était pour nous annoncer la mauvaise nouvelle... Il nous fait part d'une décision venue d'en haut, en l'occurrence la réintégration de Omar Ghrib au MCA. Nous lui avons répondu, en hommes respectueux que des décisions sont prises dans le cadre de la gestion du Club, et qu'il n'était pas aisé pour nous d'interférer dans les choix du premier partenaire du club-doyen sauf que cela se fera sans nous. Nous sommes déçus. Pour être honnête, je préfère le voir loin de nous. Il a eu une maturation différente de la nôtre. Et maintenant ? Chacun ira de son côté. C'est une grosse déception. Nous avions commencé à travailler sur la mise en place d'une feuille de route à même de remettre les choses en place, écouter les joueurs, se rapprocher des supporters, cela est un de nos principaux objectifs et ce afin de reconstruire ce qui a été déjà fissuré. On était bien parti. Le premier résultat était une bouffée d'oxygène Ce n'était certes pas grâce à nous, mais le moral des joueurs commençait à s'oxygéner. Nous avions sollicité les anciens du club à s'associer à la remise en marche du club. Pour nous, la relance devait se faire avec tous les amoureux de ce club. Notre philosophie était de dire que la réussite ne pourra jamais être le fruit d'une seule personne, chacun de nous a le devoir de mettre sa main... La feuille de route allait permettre au club de retrouver sa forme et surtout de se faire respecter sur le terrain par la qualité de son jeu et de son histoire. Je vous dirai même que lors de l'entrevue, le P-DG avait du mal à trouver les mots qui puissent nous faire admettre que cette décision ne venait pas de lui. Le Mouloudia va tenter de sauver ses couleurs avec Ghrib Je souhaite au club bon vent. Il reste avant tout notre club, mais dépourvu de pilote qualifié. Nous avions exprimé notre déception, lors de notre conférence de presse et nous avions dit, qu'il n'était pas question de s'aventurer avec lui. Il n'en est pas question au risque de faire ternir notre image... Lorsque j'ai demandé au premier responsable de Sonatrach les raisons de cette décision, il m'a répondu qu'elle le dépasse et qu'elle provient d'en haut. Le Mouloudia fera face à une nouvelle aventure qui ferait mal à son histoire. Personne ne veut tenter une aventure en sa compagnie. Je vous invite à revoir vos archives en tant que journaliste, et vous comprendriez, à la lumière de ce que vous, ou vos confrères, aviez écrit qui est cet homme, voire même son parcours. C'est une véritable mascarade. On a l'impression que ce club est maudit. Qu'en pensent les joueurs ? Je discuterais certainement avec eux. Je leur souhaiterais une excellente fin de saison. C'est après tout notre club. Vous savez, on est venus pour travailler et aider le club, à tout faire pour changer la physionomie du club, lui faire retrouver l'envie de jouer, séduire et de convaincre ses supporters. Maintenant que les choses ont pris fin avec nous. Le nouvel homme que vous connaissez tentera d'écrire ou compléter son histoire que vous connaissez tous. H. Hichem