Les rencontres et regroupements à caractère de contestations se multiplient à travers toutes les régions du pays. Les élections présidentielles du 4 juillet 2019 en sont le corollaire. Pour l'heure, rien ne transparaît sur le terrain en termes de préparation de ce rendez-vous y compris au niveau des permanences des partis politiques. A plus forte raison, celles honnis par le peuple que sont le FLN et le RND. Pour le commun des citoyens, tous ceux qui, les précédentes années, ont joué le rôle d'alliés du pouvoir doivent déguerpir. La dernière réaction dans ce sens a été enregistrée le 16 avril dernier à Annaba. Précisément au palais de la Culture et des arts Mohamed-Boudiaf. Là où, dans une tentative de se faire une publicité via les médias en couverture de l'événement, Baha Eddine Tliba le député FLN honni par la population a failli être lynché. Chaque jour est, pour les citoyens des deux sexes et de tout âge, l'occasion de prendre d'assaut les espaces publics. Composés majoritairement de jeunes, ces citoyens appellent à un rajeunissement de la classe politique. C'est que les élections présidentielles ne sont plus loin. Les paris sont déjà ouverts même si les portes des permanences des deux partis FLN/RND qui, traditionnellement, prennent possession du terrain électoral, sont hermétiquement fermées dans toutes les régions. La même situation est vécue dans les universités et campus où la grogne des étudiants s'est installée dans la durée. A l'exemple d'Annaba où se poursuit, depuis plusieurs jours, un mouvement de protestation contre les responsables de l'université de Sidi Amar. Ce mouvement est animé par les principaux acteurs estudiantins du «Hirak». La majorité tient à rajeunir la classe politique. Les élections ne sont plus loin. Les paris sont ouverts. Le verbe est de plus en plus haut. Le ton de plus en plus radical d'une jeunesse qui, sur le terrain et contrairement à sa devancière amorphe et indifférente, donne de la voix conformément à la volonté populaire. Et c'est justement cette tendance qui semble imposer à cette jeunesse d'effectuer un détour par l'école de la politique pour un apprentissage préalable. D'où la volonté des uns et des autres de la plus petite localité jusqu'à la capitale, à apporter sa pierre à l'édifice démocratique qui devrait se construire. Du côté des anciens que ce soit dans les permanences de chaque parti ou entre amis, la conquête et dans la conservation du pouvoir d'Etat, casquette partisane sur la tête, slogans et cris de guerre à la bouche. Ceux qui entendent jouer un rôle, doivent apprendre à bien connaître leur mission. Ils sont déjà dans la peau du personnage qu'ils entendent incarner. C'est un préalable pour la génération spontanée. « Mais, attention, se sentant hors circuit avec la condition sine qua non exprimée par le peuple de ne plus entendre parler du FLN et du RND, la gestion des registres électoraux et des urnes peut poser problèmes. Celle, également, de pareil rendez-vous consistant en l'acte d'administrer les intérêts allant dans le sens des intérêts supérieurs du pays. Dans ce sens, sur la place publique, notamment le milieu des animateurs du «Hirak», l'on a la conviction que l'apprenti politicien est un gestionnaire en puissance, puisqu'il aspire à gérer les affaires publiques. Telle est l'explication fournie par un des étudiants de la faculté de droit à l'université Badji Mokhtar de Annaba. Son avis est partagé pour de nombreux autres de ses camarades ayant pris possession des accès de cet établissement du savoir. Ils entendent, ainsi, exprimer leur rejet des propositions faites par le Général-major Ahmed Gaïd Salah quant à sa compréhension de quelques articles de la Constitution. Les mêmes étudiants du «Hirak» se disent aussi mobilisés pour apporter leur soutien à leurs camarades d'Alger. Selon eux, ces derniers sont victimes de brutalité du service d'ordre. «La gestion du pays ne se limite pas uniquement à la mise en route des articles qu'il a cités, mais à tous les autres. La Constitution est un cadre permettant de gérer les intérêts du pays. Il ne faut pas oublier que la gestion implique en premier lieu celle des hommes. «Il est nécessaire de faire évacuer tous ceux qui, durant des années ont géré avec incompétence et dans le sens de leurs intérêts personnels le pays qu'ils ont entraîné vers la faillite. Il est également nécessaire de procéder à la dissolution de l'Assemblée populaire nationale et du Sénat», a ajouté notre même interlocuteur Ce jeune étudiant faisait allusion au contenu du dernier discours du Général-major Ahmed Gaïd Salah. Ce dernier a parlé d'instructions claires et sans équivoques pour la protection des citoyens, notamment lors des marches…