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Le refus formel de Gaïd Salah
Intervention de l'armée en 2019
Publié dans Liberté le 28 - 07 - 2018

Appelé à jouer un rôle dans la prochaine élection présidentielle, le chef de l'armée intervient dans le débat public. Le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, sort de sa réserve et, une fois n'est pas coutume, emploie un langage aussi puissant que les missiles de l'ANP.
Ahmed Gaïd Salah sillonne le pays depuis plusieurs mois. À chacune de ses sorties, l'homme, qui fait office de ministre de la Défense depuis que le chef de l'Etat ne peut plus assumer ses fonctions publiquement, délivre des messages politiques. Mais à ceux qui demandent à l'armée d'intervenir dans l'élection présidentielle de 2019, le vice-ministre de la Défense oppose un niet formel. "(...) L'Armée nationale populaire est une armée qui connaît ses limites, voire le cadre de ses missions constitutionnelles", rappelle Gaïd Salah, renvoyant ainsi à un discours répété à plusieurs reprises. S'exprimant jeudi dernier à l'occasion d'une cérémonie organisée en l'honneur des bacheliers des Ecoles des cadets, le général dit avoir choisi son "camp". Le seul "tuteur" pour l'armée n'est que "le président de la République, chef suprême des armées".
Ces rappels étant faits, le chef d'état-major de l'armée se transforme en donneur de leçons. Selon lui, si les partis politiques se permettent ainsi de faire appel à l'armée, c'est parce qu'ils n'ont pas de programmes politiques. "L'une des mauvaises pratiques, voire étranges, irrationnelles et inacceptables, à la veille de chaque rendez-vous électoral, que ce soit pour l'APN, pour les APC et APW, ou même pour les élections présidentielles, donc à la veille de ces importants scrutins nationaux : au lieu d'essayer de se rapprocher du citoyen en accordant davantage d'importance à ses préoccupations, des personnes et certaines parties, au contraire, s'éloignent volontairement de l'exercice politique", a affirmé Gaïd Salah, ajoutant que "la politique est l'aptitude à s'adapter aux réalités du quotidien, l'aptitude se veut être la bonne gestion des exigences de l'intérêt national et les impératifs de leur réalisation, ce qui nécessite un haut niveau de performance politique en toutes conditions et circonstances".
Plus que cela, Gaïd Salah dénie toute "tutelle" aux partis politiques. Il s'en prend à "certains" qui "s'autoproclament parrains de l'ANP, voire son porte-parole", qui "omettent" que l'ANP "est une Armée du peuple algérien, une armée dans tous les sens portés par cette expression, en termes de glorieuse histoire et de nobles valeurs, et avec tout ce que cela représente pour le présent et pour l'avenir".
La lettre à Saâdani et les collèges de colonels
Le discours de Gaïd Salah sur le rôle de l'armée en politique n'est pas nouveau. Le vice-ministre de la Défense nationale a déjà abordé le sujet lorsque son nom a été cité, en 2014, comme possible successeur à Abdelaziz Bouteflika. Il s'exprimera, également, de la même manière en 2015 dans un éditorial de la revue El-Djeïch. À chacune de ses sorties, le chef de l'armée rappelle que l'institution militaire s'en tient à ses "missions constitutionnelles".
Pourtant, le général de corps d'armée n'a pas hésité à s'impliquer directement en politique. En mai 2015, le chef d'état-major de l'ANP avait adressé une lettre de félicitations à Amar Saâdani suite à la désignation de ce dernier secrétaire général du FLN après l'éviction d'Abdelaziz Belkhadem. Nous sommes alors au lendemain de l'élection présidentielle de 2014, et surtout à quelques mois du limogeage du général Toufik de la tête du DRS. Le chef du FLN de l'époque était, en effet, chargé de porter la parole de ceux qui voulaient isoler, puis limoger le puissant général Mediène. La lettre d'Ahmed Gaïd Salah était donc perçue comme un appui de l'état-major de l'armée à la mise à l'écart du chef des services secrets. À la même période, l'ancien chef des forces terrestres, devenu un élément important dans le dispositif d'Abdelaziz Bouteflika depuis 2004, avait rencontré la secrétaire général du Parti des travailleurs. L'immixtion de l'armée dans le jeu politique n'est pas nouvelle. C'est la grande muette qui renverse, le 19 juin 1965, Ahmed Ben Bella. C'est encore un collège de colonels, emmenés par l'ancien chef des services secrets, Kasdi Merbah, qui ont installé Chadli Bendjedid à la présidence de la République en 1979. C'est encore une fois l'armée qui a joué un rôle dans l'arrêt du processus électoral en 1992, puis dans la désignation de Liamine Zeroual président de l'état en 1994. Puis, en 1998, des militaires avaient joué un rôle crucial dans le choix porté sur Abdelaziz Bouteflika, "élu" comme "candidat du consensus" en 1999.
Ali Boukhlef


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