Le président du parti Jil El Djadid, Sofiane Djalali, a appelé, hier, sur les ondes de la radio algérienne, à des négociations directes avec l'Armée. Intervenant à l'émission l'invité de la rédaction de la chaine III, le leader du parti Jil el Djadid a saisi l'occasion pour commenter la crise politique que traverse l'Algérie depuis le 22 février dernier, ainsi que pour donner des solutions raisonnables. Le président du parti Jil el Djadid, Sofiane Djilali, s'est montré favorable à des négociations avec le véritable centre de gravité du pouvoir, à savoir l'Armée. « Depuis le 22 février, le nombre d'Algériens a envahi les rues en masse, exprimant leur refus d'un cinquième mandat à Bouteflika, et criant, de même, leur volonté de changer de régime », a-t-il affirmé. Selon lui « Il faut aller vers des négociations avec le véritable détenteur du pouvoir. Tout le monde sait que le pouvoir a été transféré de la présidence de la République vers l'état-major de l'armée ». Il a expliqué que « Tout le monde sait pour des raisons historiques que l'armée reste un acteur essentiel surtout dans les moments de crise dans le pays. Il faut travailler avec le réel et pas sous couverture avec des fuites et des positions toujours embrouillées », a-t-il ajouté. « Toutes les semaines le chef d'état-major vient discuter avec les militaires en présence de tous les téléspectateurs algériens. Il vient donner les consignes. Donc autant aller franchement », a préconisé le président de Jil Jadid. « Nul n'est dupe, tout le monde sait que le centre de décision est au niveau de l'armée. Qu'il se fasse accompagner de personnalités qui relèvent de la présidence, cela peut se faire, mais essentiellement le centre de gravité du pouvoir est au niveau de l'armée et c'est là qu'il faut discuter », a-t-il averti. M. Djilali a suggéré comme solution pour sortir de la crise, d'organiser une phase de transition qui soit assez courte pour permettre une mise en place des conditions idoines pour aller vers des élections et légitimer de nouveau un président de la République qui pourra lui par la suite entamer les réformes dont a besoin le pays».« Il ne faut pas que dans cet effondrement de régime que l'Etat lui-même soit déstabilisé », a-t-il ajouté. Le président du parti Jil el Djadid a détaillé qu'il s'agira de s'entendre sur une formule consistant à mettre en place la présidence de l'Etat entourée de figures « acceptées par les Algériens », et que les objectifs seraient bien définis. Le seul choix, a-t-il poursuivi, est d'aller vers des élections libres et transparentes.