Sofiane Djillali, président du parti Jil Djadid, veut que la révision de la Constitution doit être menée après les élections présidentielles. M. Djillali estime qu'il faut revenir sur la Constitution amendée en 2008 qui a, selon lui, déséquilibré les pouvoirs et réduit les pouvoirs du premier ministre. A cet effet, il préconise d'abord un rééquilibrage des pouvoirs avant d'aller vers l'élaboration de la Constitution avec la concertation « de la classe politique et du peuple Algérien ». Son argument ? « Le président doit-être élu par la base laquelle doit s'exprimer à travers un référendum afin de disposer d'une Constitution digne de l'Algérie », indique-t-il. Expliquant sa vision sur la nature de loi fondamentale, Sofiane Djillali prône une Constitution qui aboutira à un régime parlementaire qui, selon lui, limite les pouvoirs du président de la République et renforce celle du chef du Gouvernement qui sera évidemment soutenu par la majorité des élus du Parlement. « Avec cette option, on peut retomber sur un équilibre raisonnable entre président élu par suffrage universel et un chef de Gouvernement qui a le soutien parlementaire », explique-t-il. Toutefois, le président du parti Jil Djadid avertit : le système parlementaire algérien ne doit pas être calqué sur ceux de l'Italie ou de la Belgique qui aboutissent à chaque fois à des crises politiques aiguës.