Le taux de mortalité provoquée par les maladies cardiovasculaires en Algérie augmente jour après jour. Il est donc important de mettre en place une stratégie nationale de prise en charge pour lutter contre les facteurs de risques, a indiqué, hier, le chef le chef du service de cardiologie de l'hôpital Nafissa Hamoud, d'Hussein Dey, le professeur Djamal Eddine Nibouche. Intervenant à l'émission l'invité de la rédaction de la chaine III, le même responsable a relancé le signal d'alarme pour une prise en charge sérieuse. « Nous avons déjà lancé le signal d'alarme pour une prise en charge sérieuse de cette pathologie, par un travail déposé au niveau du ministère de la Santé, sur un programme intégré de lutte contre les facteurs de risques cardiovasculaires », a-t-il expliqué, tout en précisant que le texte existe toujours au niveau du ministère, il manque que son application. Lr Pr Nibouche a, par la même occasion, affirmé qu'en Algérie il n'a pas eu d'étude épidémiologique qui donne un taux exact de cette maladie. Du coup, il a fait une étude restreinte au niveau de service de cardiologie, le taux estimé au niveau national, selon lui, est de 60 000 cas de syndrome de coronarien aigu. « Il est absolument important de lutter contre les facteurs de risques de cette maladie sur un plan national », a-t-il insisté, tout en indiquant qu'il faut mettre en place une stratégie nationale de prise en charge de syndrome coronarien aigu, et ce, selon lui, parce qu'il y a beaucoup de mort illégitime. Il a également averti que si le danger que représente cette maladie n'a pas été convenablement pris en charge par les services du département de la Santé, selon lui, en raison de l'absence d'une continuité de réflexion à son égard. Sur le plan matériels et le savoir-faire au niveau des structures hospitalières, le Pr Nibouche a indiqué à propos de la cardiologie, que tous les centres universitaires actuellement en Algérie disposent d'une ou deux salles de cathétérisme cardiaque et travaillent selon des normes internationales, ce qui, a-t-il confirmé, que la prise en charge est très sérieuse. Par ailleurs, le chef du service de cardiologie de l'hôpital Nafissa Hamoud, d'Hussein Dey, le professeur Djamal Eddine Nibouche, a déclaré ne pas comprendre que l'énorme travail fait depuis plusieurs années sur les risques intégrés des maladies cardiovasculaires, en collaboration avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), n'ait donné lieu à aucune suite. D'autre part, il a dénoncé également les publicités centrées sur la consommation de sucre et autres friandises, « un facteur de risque indéniable du diabète et des maladies cardiovasculaires », l'invité rappelle que la prévalence du diabète en particulier, est trop élevée (14%).