Le chef de service cardiologie de l'établissement hospitalier Nafissa Hamoud (ex Parnet), Pr Djamel Nibbouche a souligné mardi à Alger la nécessité de mettre en place des registres nationaux pour favoriser une meilleure prise en charge des cardiopathies et le développement de la recherche scientifique dans ce domaine. Le spécialiste qui a encadré la première étude sur les troubles du rythme cardiaque et le syndrome coronarien aigu (SCA) occasionnant la mort, a souligné la nécessaire mise en place de registres nationaux des cardiopathies, qui constituent les principales causes de mortalité en Algérie, à hauteur de 44%. Une forte douleur au niveau de la poitrine irradiant vers le bras droit et la mâchoire constitue un motif de consultation en urgence dans les services spécialisés, recommande le spécialiste. Menée par la service cardiologie de Nafissa Hamoud entre 2014 et 2015, l'étude a concerné plus de 400 patients dont la moyenne d'âge est de 60 ans (380 hommes et 87 femmes). La plupart des malades ayant été victimes d'une crise cardiaque et transférés en urgence vers l'hôpital sont des fumeurs tandis que la deuxième catégorie de patients sont des hypertendus et diabétiques de type2. Selon l'étude, 48,6% de ces malades présentaient le syndrome coronarien aigu et 17 personnes (3,6%) sur l'échantillon concerné par l'étude sont décédées dans les premières heures qui ont suivi leur transfert à l'hôpital. Selon Pr Nibbouche, il n'existe pas à ce jour des statistiques précises sur les cas de décès, hors établissement hospitalier, d'une crise cardiaque. Les services disposant de moyens ont pu stabiliser le morbidité entre 7 et 10%, a-t-il soutenu. S'adressant aux personnes à risque notamment les fumeurs, les hypertendus et diabétiques, le spécialiste a préconisé un bon suivi de leur maladie pour prévenir la crise cardiaque.