Le ministre de la jeunesse et des Sports, Raouf Salim Bernaoui a souhaité que l'Académie algérienne de lutte anticorruption sportive (AALAS), nouvellement créée s'attèle à devenir le relais entre le terrain et l'administration (ministère et justice). «Je pense que c'est très important déjà que la société civile s'intéresse au fléau de la corruption dans le sport en Algérie, et le meilleur partenaire de l'administration, notamment pour le ministère de la jeunesse et sports, c'est justement cette société civile qui s'est constituée aujourd'hui en association, à travers la naissance de cette académie qui aura la première tâche de devenir la courroie entre le terrain et l'administration», a déclaré lundi à l'APS, Bernaoui, en marge de la rencontre qu'il a accordée aux membres de l'Académie, présidée par M. Ahmed Benamar. Cette académie est venue grossir l'arsenal des moyens de lutte contre la corruption dans le sport sous toutes ses formes. De l'avis des présents, sa naissance répond au besoin d'endiguer le fléau de la corruption qui menace le sport algérien dans ses fondements. «C'est un moment historique pour le mouvement sportif algérien de voir naitre une telle association qui aura la lourde tâche de lutter contre la corruption sportive qui, personne ne niera, est ancrée en Algérie», a indiqué le ministre de la jeunesse et des sports, assurant que son département est là pour «l'assister, au même titre que d'autres, pour pouvoir accompagner les pouvoirs publics dans sa mission qui est plus grande que la compétition». L'académie algérienne anticorruption qui a obtenu son agrément d'activité récemment du ministère de l'Intérieur est composée de neuf membres, sous la présidence de Ahmed Benamar, ancien sportif et directeur d'académie à Laghouat. Elle regroupe un ensemble de cadres, juristes, experts en finance et dans le domaine sportif, entre autres. Selon son président Benamar, elle est prête déjà à jouer son rôle de prévention et d'accompagnement aux fédérations sportives, notamment en lançant une opération de sensibilisation auprès de ces structures, ainsi qu'auprès du Comité olympique et sportif algérien (COA), ligues, directions de wilaya, directeurs centraux, avec l'aide «très souhaitée», du MJS, selon Benamar. «Les fédérations sportives, à travers ses organes disciplinaires (commission discipline et de recours) et la commission d'éthique du COA peuvent faire le contre poids, s'autosaisir déjà des dossiers et collaborer avec l'académie», a souligné Bernaoui, tout en souhaitant que ses différentes parties puissent collaborer pour atteindre ensemble à éradiquer le fléau de la corruption dans le domaine sportif, qui est censé être sain et propre, selon les vertus de l'olympisme.