Lors d'une réunion d'orientation avec les cadres et les élèves officiers de l'Académie militaire de Cherchell «le Défunt président Houari Boumediene», hier, mercredi, le Général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, Chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), a réaffirmé que le Commandement de l'ANP n'avait aucune ambition politique, et a assuré que «notre ambition suprême est de servir notre patrie et accompagner sincèrement ce peuple valeureux et authentique pour lui permettre de dépasser cette crise et atteindre la légitimité constitutionnelle, pour un départ sur une base solide et des fondements sains», indique le ministère de la Défense nationale dans un communiqué repris par l'APS. Le Général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah a affirmé à cette occasion, que l'Armée attendait du peuple algérien une compréhension à la hauteur de leur capital de confiance. «Nous attendons de notre peuple, à travers toutes les régions du pays, et sur chaque iota de la sainte terre d'Algérie, de méditer chaque pas que nous franchissons, chaque voie que nous empruntons, chaque mot que nous prononçons et chaque direction que nous prenons (...) Nous a attendons de notre peuple une compréhension qui soit à la hauteur de leur capital de confiance», a déclaré le Général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah. Il a ajouté, dans ce sens que «ceux pour qui la destination principale est l'Algérie authentique, pour laquelle se sont sacrifiés des millions de chahid, trouveront sur le chemin de cette bonne direction la majorité du peuple algérien authentique». Evoquant les différents obstacles entravant la voie adoptée par l'ANP, et derrière lesquels se dressent des gens «pour qui toute action sérieuse et dévouée à la nation est une atteinte à leurs intérêts et aux intérêts de leurs maîtres», il a soutenu que «désormais, les intentions sont claires et les directions apparentes». «Mue par son dévouement à l'Algérie et à son peuple, l'ANP continuera à accompagner ce dernier, «jusqu'au retour à la normale et jusqu'à ce que l'Algérie retrouve la place qui lui sied dans le concert des nations», a réitéré, à ce propos, le Général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah qui, selon le programme de la visite à l'Académie militaire de Cherchell «le Défunt président Houari Boumediene», décliné par le ministère de la Défense nationale, dans un communiqué, présidera aujourd'hui, jeudi 27 juin 2019, deuxième jour de sa visite, la cérémonie de sortie des promotions de ce prestigieux établissement de formation. Les observateurs ont noté que la convergence entre le peuple et son Armée a commencé dès le premier vendredi du hirak, le 22 février 2019, quand les Algériens, sortis par millions ce jour là, dans tout le pays, ont scandé leur fameux mot d'ordre «djeïch, chaâb, khaoua, khaoua». Il était évident que les Algériens mobilisés dans le hirak, chaque vendredi, considèrent l'ANP comme l'alliée du mouvement populaire. Cette position qui a dominé chez les manifestants découle de leurs sentiments patriotiques traduits dans le drapeau national, arboré de mille et une façons, et ses couleurs partout dans la foule, mais aussi dans l'hymne national Kassamen et le chant des Moudjahidine, «Min Djibalina», entonnés systématiquement dans une chorale spontanée et impressionnante, et enfin, à travers ces multiples bras qui ont hissé les portraits de chouhadas tombés au champ d'honneur dans les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN), dont l'ANP est la digne héritière. Les interventions de manifestants dans les médias ont confirmé le sentiment de fraternité à l'égard de l'ANP. C'est ce sentiment qui anime le Hirak, malgré les tentatives d'infiltration destinées à le dévier de ses objectifs patriotiques. La convergence entre le peuple et son armée a fait que les revendications populaires majeures exprimées au cours des manifestations et rassemblements ne sont pas restées sans échos. Une de ces revendications est celle qui concerne la lutte contre les dilapidations, les accaparements et la corruption. L'actualité algérienne est quotidiennement marquée par les procédures engagées pour le jugement de toutes les personnes impliquées dans des affaires de dilapidation de deniers publics et de corruption. Rappelons que le Parquet général de la Cour d'Alger avait eu à expliquer, dans un communiqué, que la lutte anti-corruption «est inscrite au titre des priorités de la politique pénale que le Parquet veille à mettre en œuvre».