L'Algérie a condamné, fermement, avant-hier jeudi, le double attentat-suicide, des explosions quasi simultanées qui ont secoué, plutôt dans la journée, le centre-ville de Tunis, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Lors d'une conversation téléphonique, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum a réaffirmé à son homologue tunisien, Khemaies Jhinaoui, l'entière solidarité de l'Algérie avec la Tunisie face à ce phénomène abject. L'Algérie, note le communiqué du ministère des Affaires étrangères, demeure confiante que ce pays voisin sera capable, grâce à son peuple uni et ses institutions fortes, à vaincre le terrorisme odieux et à mettre en échec ses vils plans. Le ministre des Affaires étrangères a, à l'occasion, présenté ses sincères condoléances et ses profonds sentiments de compassion aux familles des victimes, souhaitant un prompt rétablissement aux blessés parmi les éléments de la police et les civils. Selon le ministère de l'Intérieur tunisien, le premier attentat-suicide visait une voiture de police qui se trouvait dans le secteur de l'avenue Bourguiba, rue Charles-de-Gaulle, près de l'ambassade de France, en plein centre-ville. L'attaque a tué un policier. Le second attentat a eu lieu devant la porte-arrière de la Direction de la police judiciaire d'El-Gorjani, faisant quatre blessés à des degrés différents parmi les agents de la police. Les deux kamikazes ont, selon le porte-parole du pôle antiterroriste, Sofiène Sliti, utilisé une ceinture explosive. L'un des deux kamikazes a été identifié, a, pour sa part, indiqué le porte-parole du ministère de l'Intérieur Sofiène Zaag à la TV nationale. De son côté, le ministre du Tourisme René Trabelsi a assuré que tous les lieux touristiques restaient ouverts et qu'aucun évènement culturel ne sera annulé. «L'avenue sera ouverte à toute la population et à tous les touristes comme d'habitude», a-t-il indiqué. Hier vendredi, ce double attentat-suicide dans le centre de Tunis, a été revendiqué par le groupe armé terroriste Etat islamique via l'agence de propagande de l'EI, selon l'organisme américain de surveillance des mouvements extrémistes SITE. «Les auteurs des deux attaques contre des forces de sécurité tunisiennes dans la capitale sont des combattants du (groupe) Etat islamique», note l'agence de propagande de l'EI, citée par SITE. Un policier, poursuit-t-on, a été tué et plusieurs personnes blessées jeudi dans la capitale. Le kamikaze s'est fait exploser à 11 heures à l'angle de la prestigieuse avenue Bourguiba et d'une artère commerciale très animée, créant un mouvement de panique. Trente minutes plus tard, un autre kamikaze frappait une caserne de la Garde nationale proche du centre. Les deux attaques ont fait un mort et huit blessés.