Les avis et les analyses de la situation actuelle du pays fusent dans les médias. La majorité des analystes et experts plaident pour l'accélération de l'organisation des élections présidentielles pour éviter d'aller vers l'impasse. C'est l'une des solutions défendue par Seddik Larkèche, expert international en gestion stratégique des risques qui a préconisé de mettre en avant l'organisation «à très court terme d'élections présidentielles, inéluctables et indispensables» pour sortir de la crise politique. C'est ce qu'il a déclaré sur les ondes de la radio nationale, chaîne 3, hier à l'émission «L'Invité de la rédaction». Sans aucune autre alternative l'accélération de l'organisation des élections présidentielle s'impose à l'heure actuelle et cela en dépit d'un dialogue «extrêmement difficile et complexe pouvant permettre de déboucher sur un consensus entre les divers acteurs en présence», a-t-il expliqué. L'Algérie entre dans une phase critique et doit impérativement résoudre la crise car la situation «est en train de glisser vers l'incertitude, d'où la nécessité d'aller assez rapidement vers un scrutin donnant au «Hirak» les moyens d'exister politiquement, en le laissant se fédérer et s'organiser aux fins d'y prendre part», a-t-il averti. Interrogé sur l'avenir du pays dans une conjoncture politique et économique complexes, l'intervenant a estimé que la situation du pays est en effet «aussi délicate que préoccupante», en raison du statu-quo politique et les mutations politiques incertaines dans lesquelles se trouve actuellement l'Algérie. Les choses commencent à échapper au contrôle avec l'acharnement du mouvement populaire qui perdure depuis plusieurs mois. Sans oublier l'impact «des affaires de corruption portées devant la justice, révélant l'implication d'Etats étrangers soucieux d'influer sur son avenir en tentant de détourner les aspirations du mouvement populaire de revendications». Ce sont les raisons évoquées par l'expert et qui sont probablement connues de tous. En conclusion pour sortir du marasme politique, Larkéche estime qu'«il est vital d'apaiser la crise politique en appréhendant les risques et les incertitudes aux fins d'enclencher un processus de sortie», pour la simple raison que l'Algérie est arrivée à la «fin d'une époque» d'où la nécessité d'ouvrir le chemin à de nouveaux acteurs, «en particuliers des jeunes». Parmi les signes d'apaisement de la situation, l'interlocuteur évoque «la libération des 100 à 400 détenus d'opinion». Ce qui permettrait de calmer la situation.