Les enquêtes sur la corruption dans le secteur de l'industrie automobile se poursuivent. Le parquet général près la Cour suprême a engagé les procédures de poursuite judiciaire à l'encontre de plusieurs anciens ministres et hauts responsables conformément aux formes et dispositions prévues dans le code de procédure pénale pour des faits punis par la loi. Hier, c'est l'ancien ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, qui a été placé sous contrôle judiciaire après avoir comparu devant le juge enquêteur près la Cour suprême. Youcef Yousfi a été auditionné en sa qualité d'ex-ministre de l'Industrie et des Mines, pour plusieurs chefs d'accusation liés essentiellement à l'octroi d'indus avantages au titre de l'octroi de marchés publics et de contrats en violation des dispositions législatives, dilapidation de deniers publics, d'abus de pouvoir et de fonction. Dans le même cadre, un communiqué du Procureur général près la Cour suprême fait savoir que le Parquet général près la Cour suprême a reçu de la part du Procureur général près la Cour d'Alger, le dossier des procédures suivies dans l'affaire Mazouz Ahmed contre les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal et trois anciens ministres pour des faits punis par la loi. «Le Parquet général près la Cour suprême engagera les procédures de poursuites judiciaires conformément aux dispositions du code de procédure pénale», ajoute le communiqué. Un autre communiqué du Procureur général près la Cour suprême fait également savoir que le parquet général près la Cour suprême a engagé les procédures de poursuite judiciaire à l'encontre de l'ancien ministre des Transports, Amar Ghoul, dans le cadre des affaires relatives à Ali Haddad et Mahieddine Tahkout pour «des faits punis par la loi». «Le dossier de l'affaire a été transféré aux deux Conseillers instructeurs désignés à cet effet pour prendre les mesures adéquates», a conclu le communiqué. Le Parquet général près la Cour suprême avait annoncé lundi 1er juillet 2019, avoir reçu le dossier relatif à l'affaire KIA, précisant que quatre anciens ministres sont impliqués dans cette même affaire. Il s'agit de l'ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia et trois anciens ministres de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, Mahdjoub Bedda et Abdeslam Bouchouareb, qui demeure toujours en fuite à l'étranger. Toutes ces informations indiquent bien que l'Etat poursuivra le combat contre «la corruption sous toutes ses formes», comme l'a réaffirmé hier, le Général de Corps d'Armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, Chef d'Etat-Major de l'Armée nationale populaire (ANP), dans une allocution prononcée lors de la cérémonie de remise du Prix de l'ANP pour la meilleure œuvre scientifique, culturelle et médiatique pour l'année 2019. Le vice-ministre de la Défense nationale, cité par l'APS, a souligné que l'armée contribuera, en compagnie de la justice, à cet effort. «La poursuite de l'assainissement du pays de ce dangereux fléau est une mission que l'ANP s'honore aujourd'hui d'entreprendre en compagnie de la justice et d'offrir toutes les garanties à même d'exécuter cette noble mission nationale», a-t-il affirmé. Selon Gaïd Salah, «la corruption est une autre forme de colonialisme, car elle infeste les esprits et les pensées, qui frappent les consciences colonisables». «De la même façon qu'il a su triompher hier du colonialisme et du terrorisme, le peuple algérien saura sans aucun doute vaincre le fléau de la corruption», a-t-il affirmé.