? La lutte contre la corruption et le jugement de toutes les personnes impliquées dans des affaires de dilapidation de deniers publics, figurent parmi les revendications majeures des manifestations populaires qui se déroulent chaque vendredi dans le centre de la capitale et plusieurs autres grandes villes du pays. Comme l'a réaffirmé, à plusieurs occasions, le Général de Corps d'Armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, Chef d'Etat-Major de l'Armée nationale populaire (ANP), l'Etat poursuit le combat contre «la corruption sous toutes ses formes». Hier, l'ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a comparu devant le juge enquêteur de la Cour Suprême. Selon les observateurs qui suivent de près ces affaires de justice, Ahmed Ouyahia aurait été entendu dans une affaire de corruption probablement liée à l'usine automobile Sovac. Pour rappel, le juge d'instruction près la Cour suprême avait ordonné, le 12 juin dernier, le placement d'Ahmed Ouyahia en détention provisoire à la prison d'El Harrach. Par ailleurs, trois anciens walis de Tipaza sont convoqués par la Cour Suprême pour être auditionnés sur des affaires de détournement du foncier agricole, dilapidation de deniers publics et trafic d'influence, indique la Cour de justice de Tipaza dans un communiqué. Il s'agirait de Mustapha Ayadhi, Abdelkader Kadhi et Moussa Ghellaï. Selon la Cour de Tipaza, les dossiers de ces ex-walis ont été transmis ce dimanche à la Cour suprême, conformément à l'Article 573 du Code des procédures pénales. Les anciens walis concernés font déjà l'objet d'une décision d'interdiction de sortir du territoire national émise par les autorités judiciaires. Pour rappel, jeudi 16 mai 2019, l'ancien wali de Tipasa, Mustapha Layadi, (exercice 2011/2015) a comparu devant le juge d'instruction près le tribunal de Tipasa pour être entendu dans le cadre d'une enquête judiciaire sur une affaire de corruption. D'autres anciens walis sont déjà passés devant le Conseiller instructeur près la Cour suprême (Alger), pour diverses affaires. Ainsi, jeudi 18 juillet 2019, l'ancien wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, a été placé sous contrôle judiciaire, après sa comparution devant le conseiller enquêteur près la Cour suprême à Alger, dans le cadre des enquêtes liées à la lutte contre la corruption. Abdelkader Zoukh est poursuivi dans le cadre des affaires liées aux hommes d'affaires Ali Haddad et Mahieddine Tahkout. Abdelkader Benmessaoud, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, a été entendu le 15 juillet dernier, en tant qu'ancien wali de Tissemssilt, par le Conseiller instructeur près la Cour suprême (Alger), dans le cadre de l'enquête sur l'affaire de l'homme d'affaires, Mahieddine Tahkout, et a été mis en liberté provisoire.