Le Tribunal militaire de Blida vient de clore l'enquête ouverte contre Saïd Bouteflika, le frère de l'ancien Chef de l'Etat, Abdellaziz Bouteflika, ainsi que ceux de l'ex-chef de l'ex-Département du renseignement et de la sécurité (DRS), le général Mohamed Mediène, alias Tewfik, de Bachir Tartag, ex-chef du Département de surveillance et de sécurité (DSS) et de Louiza Hanoune, Secrétaire générale du Parti des travailleur (PT), a annoncé, hier dimanche, la radio nationale Chaîne III. Le juge d'instruction du Tribunal militaire de Blida, a précisé ce média citant les services chargés de ce dossier, a achevé son enquête concernant ces prévenus, rappelant que cette affaire a éclaté au début du mois de mai 2019. Soit, a-t-on poursuivi de même source, au moment de leur interpellation. Le procès de ces quatre prévenus, a poursuivi ce média, débutera dans les prochaines semaines, le temps que leur dossier soit transféré vers les services habilités à le programmer. Après avoir été auditionnés par le parquet général près le Tribunal militaire de Blida, rappelle la même source citée par ce média, ces prévenus qui s'étaient réunis dans une résidence des hauteurs d'Alger, aux fins de « déstabiliser le pays », ont été placé sous mandat de dépôt pour, notamment, «atteinte à l'autorité de l'Armée et de complot contre l'autorité de l'Etat ». Des faits prévus et punis par les articles 284 du code de justice militaire et 77 et 78 du code pénal. Le 5 mai dernier, le juge d'instruction militaire près le tribunal militaire de Blida a ordonné le placement en détention provisoire d'Athmane Tartag, Mohamed Mediène et Said Bouteflika, interpellés, la veille, soit, samedi 4/5/2019, par des éléments de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), une structure rattachée à la Direction des services de sécurité (DSS), pour «atteinte à l'autorité de l'Armée» et «complot contre l'autorité de l'Etat», a indiqué un communiqué de la Cour d'appel militaire de Blida. «La Cour d'appel militaire de Blida porte à la connaissance de l'opinion publique qu'une poursuite judiciaire a été ouverte ce jour, 5 mai 2019, à l'encontre des nommés Athmane Tartag, Mohamed Mediène et Said Bouteflika, ainsi qu'à l'encontre de toute personne, dont l'implication est établie par l'enquête, pour les chefs d'inculpation d'atteinte à l'autorité de l'Armée et complot contre l'autorité de l'Etat », précise ce communiqué. Pour les besoins de l'enquête, a poursuivi la même source, le procureur militaire de la République près le Tribunal militaire de Blida a chargé un juge d'instruction militaire d'entamer la procédure d'instruction, et après la mise en inculpation, ce dernier a rendu des mandats de placement en détention provisoire à l'encontre des trois prévenus. Citant l'article 284 du code de justice militaire qui stipule que «tout individu coupable de complot ayant pour but de porter atteinte à l'autorité du commandant d'une formation militaire, d'un bâtiment ou d'un aéronef militaire, ou à la discipline ou à la sécurité de la formation, du bâtiment ou de l'aéronef, est puni de la réclusion criminelle de cinq à dix ans». Quatre jours après, soit le 9 mai dernier, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, convoquée, en tant que témoin, par le juge d'instruction dans le cadre de l'enquête pour «complot» impliquant Saïd Bouteflika et les généraux Toufik et Tartag a été placée sous mandat de dépôt par le tribunal militaire de Blida. Elle avait répondu le matin à une convocation du juge d'instruction dans le cadre de l'enquête pour «complot contre l'autorité de l'Etat» impliquant Saïd Bouteflika et les généraux Toufik et Tartag. Selon des cadres de son parti, Louiza Hanoune avait, reçu la veille, une convocation du juge d'instruction pour se rendre au tribunal en qualité de témoin. Elle a été convoquée comme témoin et non comme prévenue, ont-ils affirmé. Soutenant que son audition était liée aux discussions qui avaient eu lieu en décembre dernier au sommet du pouvoir autour du report de l'élection présidentielle d'avril 2019, et de l'idée de prolonger le quatrième mandat du président Bouteflika.