Startup en déperdition, projets de création d'entreprises et de micro entreprises bloqués par la bureaucratie et la corruption pratiquées au grand jour dans les structures charnières du développement économique national, régional et local, la gestion des Chambres de commerces administrativement vouées à l'incompétence de gestionnaires censés avoir été élus, c'est ce qui caractérise depuis des années, les activités de ces Chambres de commerce et d'Industrie du pays. Ils ont activé certes, mais grâce au principe des alliances et non sur la base des compétences. Il faut dire que ces dernières années, la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) s'est transformée en terrain de bataille électorale, le temps d'une campagne. L'on ne s'attarde même plus à faire le bilan des acquis et des échecs enregistrés les précédentes années. La majorité des candidats à la CCI ne parlent plus d'actions à lancer allant dans le sens d'une meilleure approche des aspirations des commerçants et industriels. Aussitôt connus, les vainqueurs à un mandat pour un quinquennal, on change de fusil d'épaule. On oublie volontairement les CCI de wilaya et les autres structures d'appui à la relance du développement économique. Ce que certains ont interprété comme étant une manière de dire aux CCI : «Vous avez participé aux joutes électorales des CCI pour l'élection d'un président local dans la perspective de celui national, là se limite votre mission. Le développement économique n'est pas votre affaire». En tout état de cause cette impression se dégage dans le milieu des commerçants ayant eu à jouer le rôle de figurants dans les CCI. Position que confirme, du reste, l'inactivisme qui caractérise la majorité de ces structures depuis l'avènement de la nouvelle CACI. Celle-ci est intervenue au lendemain du départ de l'ex-président de la CACI et vice-président du FCE Amor Benamor. Il est à ce jour introuvable. On l'a cherché au lendemain des élections de la CCI Annaba où il s'est porté candidat. Il n'est pas réapparu. Selon des informations qui restent à vérifier, Amor Benamor serai au Costa Rica. Est-ce pour rattraper le temps perdu dans les ‘'salamalecs'' qui s'échangent depuis des mois que le ministre du Commerce, Saïd Djellab, a annoncé la tenue, en septembre prochain, d'une rencontre nationale. Elle devrait regrouper les jeunes promoteurs issus des différentes régions du pays dans le but de développer les startups et d'accompagner les porteurs de projets ciblés. Tel est, en tout cas, la teneur du passage d'un communiqué émanant du ministère du Commerce. Il est dit que ce dernier s'est prononcé à la suite d'une réunion de coordination avec un groupe de jeunes promoteurs. Ces derniers ont été invités à : «…à participer en masse à la réunion nationale prévue en septembre 2019. Le ministre semble n'avoir pas été informé qu'un de ses prédécesseurs avait organisé ce type de rencontre à l'issue de laquelle, des recommandations similaires ont été approuvées. A ce jour, il n'en est rien sorti depuis. Pire, des projets de créations de TIC comme celui d'Annaba avaient été présentés à travers plusieurs wilayas du pays. A Annaba, notamment, où le terrain anciennement propriété de l'entreprise Sider à Sidi Amar avait fait l'objet d'une cession au dinar symbolique au profit des startups. Depuis, de visites en visites d'inspection et de travail de différents ministres du commerce, la situation est restée en l'état. Au même moment, l'infrastructure en question tombe en ruine faute d'entretien. Outre plusieurs hangars comportant des dizaines de locaux commerciaux, l'infrastructure dispose également d'un terrain nu à même d'accueillir 3.000 jeunes micro-entrepreneurs. Le dernier communiqué émis par le ministre du Commerce fixant rendez-vous pour septembre 2019 aux startups, est identique au précédent. Ceux qui l'ont rédigé ne se sont même pas donné la peine de l'enrichir en y rajoutant des noms de startups ayant réussi dans leurs démarches. Dans ce communiqué, il est dit que : «Cette rencontre de septembre 2019 vise à mettre en place des mécanismes opérationnels pour développer les startups. Pour aussi, assurer l'accompagnement de projets ciblés, en sus d'encourager l'esprit entrepreneurial pour la création d'entreprises efficientes qui représentent l'avenir de l'économie nationale». C'est bien dit. Mais entre dire et accomplir, les jeunes micro-entrepreneurs ont une idée bien précise. Elle va dans le sens du déjà entendu en termes de modalités de la participation à cette rencontre et d'attachement du ministre à prendre les mesures juridiques nécessaires.