Durant tous les précédents mandats, les principaux acteurs des 48 Chambres du Commerce et de l'Industrie (CCI) en Algérie paraissaient avoir considéré leur élection à la présidence de l'une ou de l'autre de ces structures dont ils dépendent territorialement, comme étant une fin en soi. Pour preuve, exception faite des protocoles d'accord sans lendemain signés avec des homologues étrangers, non convaincus ou sans impact direct, tel le jumelage des villes et la participation aux expositions, les élus n'ont rien révélé. Leur quinquennat aurait dû faire l'objet d'un compte rendu annuel d'abord et quinquennal ensuite sur les activités de leur CCI. Rien n'indique aussi qu'à ce niveau, l'on ait tenté de mutualiser les efforts pour la promotion de l'économie localement et à l'étranger. Elus et administrateurs se sont contentés d'une représentation protocolaire, d'une médiocrité affligeante. C'est-à-dire à répondre par des boubous et des salamalecs aux sollicitations des walis, ministres et ambassadeurs pour donner l'impression qu'ils font bouger les choses. Les médias ont suivi sans conviction alors qu'ils ont pour rôle de faire des activités des CCI et de la CACI, des structures dynamiques et novatrices basées sur l'économie et le développement sur la base d'un dialogue continu secteur public/secteur privé. Qu'en-est-il du quinquennat écoulé ? Quel est le niveau des mutations socioéconomiques et celui du taux de croissance atteint? Quel est le degré de contribution et d'insertion dans l'économie nationale de notre diaspora dans l'accroissement du taux de transfert de capitaux, de connaissance et de technologie pour le développement des entreprises locales… Il n'y a pas eu de réponse à toutes ces questions comme il n'y a jamais eu de bilan des activités en fin de mandat. C'est ce qu'aurait aimé connaître le grand public via des couvertures d'événements sans complaisance. Absence de bilan également en ce qui concerne le renforcement de la coopération entre les CCI, la CACI et les acteurs économiques dont les banques et autres institutions financières nationales. Le contraire aurait permis de renforcer la coopération en matière d'échange, d'information, de formation et de suivi pour l'effectivité de tout partenariat et développement économique national. Les maintes tentatives de redynamisation du dialogue public-privé constituent une preuve supplémentaire de la détermination du gouvernement à jouer un rôle dans la promotion et le fonctionnement du secteur économique au pays. C'est d'ailleurs ce qui est souligné à chaque fois que l'occasion de le faire est donnée aux ministres et hauts responsables lors des séminaires, rencontres, forum et exposition. Il est, à chaque fois, précisé que le gouvernement s'engage à associer les CCI et la CACI et à offrir au secteur économique, les possibilités d'identifier et d'exploiter les potentialités de la coopération qui répondent à leurs ambitions, à leur promotion et à leur fonctionnement. C'est dire que via les 48 CCI et la CACI, le gouvernement entendait jouer sa partition auprès des partenaires économiques étrangers. Il devait être également le facilitateur attitré de toutes initiatives permettant aux opérateurs économiques algériens des CCI et de la CACI de se faire connaître et de porter leurs ambitions à l'étranger. Il s'agit là d'une nouvelle démarche. Elle impose à la diplomatie algérienne de viser la promotion économique du pays en attirant les investissements étrangers vers les objectifs du développement. Pour l'heure, on en est loin. Très loin même au regard de l'absence de tout sérieux contact de nos ambassadeurs avec les opérateurs économiques. Ce qu'atteste du reste le bilan d'activité des quinquennats qui s'étaient succédé depuis 1990. Le résultat est là, aucune des 48 CCI n'est en mesure de produire un bilan satisfaisant d'une coopération entre des acteurs nationaux pour une action en direction de l'international. On peut même inclure dans ce résultat négatif, la CACI ; Et ce n'est pas les brouilles et la guerre de position que se sont livrées les candidats aux dernières élections des 45 CCI qui nous contredirons. Notamment à Annaba où le nouvel homme fort de la Chambre avait fait appel à ses employés pour imposer la loi du nombre d'électeurs sans que les représentants du ministère du Commerce ne réagissent. Ce sont ces mêmes conditions qui devaient prévaloir lors des élections des CCI d'Oran, Biskra et Laghouat. A Oran particulièrement, où l'on a pensé, repensé et tout fait pour occuper le fauteuil de président de cette structure de développement économique local. Or, les missions des uns et des autres devaient se recouper au niveau national avec pour finalité la conjugaison des efforts à impact sur le développement de notre pays.