La boucle est bouclée pour la première journée du championnat des Ligue 1 et 2. Mais elle reste tout de même discutable. Le très peu de buts inscrits est synonyme d'absence d'inspiration des attaquants, dit-on. Reste que la concurrence qui s'installe fait peur aux «grandes» équipes qui se sont vues freinées dans leur course. Souvent ignorées dans les commentaires des commentateurs de télés, lesquels préfèrent suivre les actions des anciennes équipes que de se projeter sur le devenir de celles qui viennent de défoncer les portes des Ligues 1 et 2. Le professionnalisme ne s'invente pas et ne s'identifie pas aux commentaires accordés aux actions des anciens joueurs, laissant souvent de côté celles des autres qui surprennent la vigilance des adversaires. Les derniers résultats confirment d'ailleurs, et à juste titre, le pourquoi de la présence des équipes de L2 en L1. Le MCA s'est fait épinglé sur «son» terrain par la nouvelle équipe, en l'occurrence Aïn M'lila qui fait son entrée en scène de la Ligue 1 au 5-Juillet (1-1). Une entrée poussée par une poignée de fans, étouffés par les supporters du Doyen qui ne sont pas détachés de leur style d'animation. Dès les premières minutes, le MCA imposait une pression sur la défense qui donnait l'impression que les visiteurs allaient terminer la partie sur un score très lourd. Il pensait en faire une bouchée dés le premier quart d'heure, mais ce ne fut pas le cas. Ain M'lila n'a pas chuté, elle a tenu tête au Doyen, même si elle était confrontée à des conceptions de jeu que les Algérois voulaient imposer dès les premières minutes. Ses actions dangereuses, à l'image du tir raté de Djabou ou encore ce coup franc direct de Derrardja qui est allé secouer la transversale alors qu'une autre attaque menée par Nekkache reprise par Derrardja rate l'ouverture du score. La réponse des visiteurs ne s'est pas faite attendre, et le gardien Chaal fut à maintes reprises battu lors des actions dangereuses. Le doute s'installa et l'énervement faisait, chez les uns comme les autres, perdre leur sang froid, et l'arbitre accélère ses gestes dans le sens des sanctions. L'inquiétude revient au galop, on croyait que cette saison allait être l'exemple qui préservera l'éthique, mais l'espoir d'y croire s'évapore, sauf miracle lors des prochaines sorties. Les dernières minutes s'enflammèrent et deviennent sources de fautes à l'image de celle qui obligea le défenseur de Aïn M'lila à faucher Derrardja dans la zone de réparation. Saïdi siffle un penalty. Derrardja le botte mais le tir est contré par Hadji, le gardien de l'ASAM qui a réalisé un grand match, mais Derrardja a bien suivi l'action et met le ballon au fond des filets. Il a eu le réflexe de suivre la balle pour la mettre au fond de la cage. Une minute plus tard, c'est l'égalisation, ce qui déçoit les fans qui commencent à quitter les gradins. Malgré les 4 minutes de temps additionnel, les jeux étaient faits et le Doyen tentera de se racheter contre le PAC à Bologhine. Mais cette série de revers profitaient plutôt aux visiteurs pour mieux s'organiser et faire face à l'expérience des attaquants, comme le soulignait l'entraîneur de l'ASAM, «ce premier match nous permet de nous remettre à notre place et nous permet de corriger les erreurs commises durant les 93 minutes de jeu, parce que les erreurs, croyez-moi, ce n'était pas ça qui manquait» et d'ajouter «perdre ou gagner ce n'est qu'une question de détails. Ce nul à l'extérieur nous fait du bien». Ces premières journées dénoncent déjà quelques erreurs commises par un arbitrage qui semble reprendre du service avec le même style de travail qui fut à l'origine de protestations graves. Enfin, le CRB n'a pas eu sa victoire face CABBA. Une victoire qui s'est vite évaporée à la dernière minute de la rencontre (1-1). Les Belouizdadis y avaient cru durant les 85' notamment en relâchant la prise pour laisser faire les visiteurs qui avaient compris que la dynamique du Chabab commençait à se perdre pour laisser place à un relâchement qui profitera au CA Bordj Bou-Arréridj. Le mauvais renvoi de Khoutir Ziti, un ancien du CABBA, de surcroît dans la surface de réparation, fut l'ultime occasion qui n'a pas été ratée par l'attaquant Driouèche pour remettre les pendules à l'heure et sauver son équipe d'une défaite certaine.