Le Premier ministre, Noureddine Bedoui, a mis en exergue, hier, à Yokohama (Japon) le rôle «majeur et central» de l'Algérie en Afrique. Dans une déclaration à la presse, à l'issue de son entretien avec le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, en marge des travaux de la 7e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD 7), M. Bedoui a mis en avant la place centrale de l'Algérie en Afrique eu égard, a-t-il dit, à son expérience et aux passerelles qu'elle tend vers tous les pays du continent. «L'Algérie qui a contribué à la formation de la ressource humaine africaine contribue aujourd'hui à la mise en place de profonds et réels partenariats au service du développement en Afrique», a ajouté le Premier ministre. Il a fait savoir dans ce sens, que «la présence constante de l'Algérie à de tels manifestations (TICAD 7) traduit sa volonté de hisser l'Afrique au niveau des aspirations de l'ensemble des Africains». Evoquant la TICAD, M. Bedoui a souligné la volonté des grandes puissances de contenir les potentialités africaines, estimant que de telles rencontres offrent l'opportunité aux Africains de faire part de leurs ambitions et aspirations au développement et au progrès. Il a précisé que la séance du matin a justement permis d'exprimer les grandes ambitions des pays africains en matière de développement et de progrès dans des domaines tels que les ressources humaines, la sécurité et la stabilité outre la dynamique économique et l'accompagnement de l'investissement par de grands pays, notamment le Japon. Cette volonté de développement s'est manifestée à travers l'Union africaine (UA), a ajouté M. Bedoui rappelant le rôle de l'Algérie dans la dynamique de développement de l'Afrique. Il a affirmé, à ce propos, que le marché africain «existe aujourd'hui et entrera en activité». L'Algérie et le Japon œuvrent, ces dernières années, à hisser leur coopération dans les domaines commercial, économique et scientifique au niveau de leurs relations politiques, à travers la recherche d'opportunités de partenariat efficaces et diversifiées, au vu des potentialités que recèle l'Algérie, selon des spécialistes. Les relations entre Algérie et le Japon remontent à 1958 avec l'ouverture du bureau de la représentation du Front de libération nationale (FLN historique) à Tokyo avant l'établissement des relations officielles diplomatiques en 1962. Les deux pays sont conscients aujourd'hui de l'importance de renforcer leur coopération, tant dans un cadre multilatéral comme la 7ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD), à laquelle l'Algérie prend part régulièrement qu'à travers une coopération bilatérale efficace. Lors de sa visite en Algérie en décembre 2018, le chef de la diplomatie japonaise avait exprimé la volonté de son pays d'élargir davantage l'implantation des entreprises japonaises en Algérie, afin de contribuer à la diversification industrielle, qui est «une grande priorité» pour l'Algérie. «Nous avons convenu de faire avancer les dossiers de l'accord dans le domaine des investissements, ainsi que celui du domaine de la non double imposition des taxes», avait-t-il indiqué. Au sein de la communauté internationale, l'Algérie est «un facteur important» pour le Japon, avait estimé le responsable japonais, en espérant une «participation active» de l'Algérie lors du sommet de la conférence internationale de Tokyo sur le développent de l'Afrique (TICAD7). Concernant le dialogue politique, le ministre japonais des Affaires étrangères avait affirmé que son pays accordait une «importance particulière» aux relations avec l'Algérie qui contribue «à la stabilité de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient».