Depuis l'instruction d'introduire la langue tamazighte dans le programme scolaire, les parents d'élèves n'arrivent toujours pas à se départager sur la question, mais le ministère poursuit la mise en œuvre de sa politique. Pour l'année scolaire 2019-2020, le nombre de classes d'enseignement de la langue tamazighte avoisine les 15.600 classes à travers 44 wilayas, selon le secrétaire général du Haut-commissariat de l'amazighité (HCA), Si El-Hachemi Assad, lors de son déplacement à Tébessa, vendredi dernier. Il a évoqué les mesures et les efforts déployés par les autorités afin de promouvoir l'apprentissage de cette langue dans les classes, notamment, celles du primaire. Ainsi, il propose de revoir le barème de notation et d'appréciation de la langue tamazighte à ce niveau, estimant, à ce propos que «l'augmentation du coefficient de la langue amazighe dans le cycle primaire est en mesure d'encourager les écoliers à rallier ces classes». Il compte transmettre cette suggestion ou «préoccupation», comme il l'a qualifié au ministère de l'Education nationale. Il a évoqué, par ailleurs, la nécessité de concilier tous les efforts en direction de la promotion de cette langue, appelant ainsi le ministère de l'Education nationale et le HCA à déployer plus d'effort et à collaborer pour «la généralisation de l'enseignement de la langue amazighe relevant l'importance de motiver les écoliers à s'inscrire dans ces classes», a-t-il noté. M. Assad a toutefois salué les efforts engagés par le ministère de la tutelle pour assurer l'enseignement de la langue tamazighte, et ce, en dépit des contraintes et obstacles rencontrées depuis l'annonce de son introduction dans les programmes scolaires. Une décision qui n'a pas reçu l'écho favorable de la société pour de multiples raisons. Cependant, jusqu'à lors, la permanence des classes est assurée et encadrée par «3.914 enseignants diplômés de diverses universités et centres de recherche nationaux et reflètent l'intérêt accordée à l'enseignement de cette langue», a fait savoir le SG du HCA. Etant la priorité de son organisme, M. Assad a profité l'occasion de sa participation aux préparatifs du colloque international consacré à «la résistance des femmes dans le Nord d'Afrique», pour renchérir l'idée de «l'introduction dans les manuels scolaires de deuxième génération notamment dans le cycle primaire de leçons de l'histoire et les personnalités berbères dont Massinissa représente une réussite pour le HCA». Il a, par ailleurs, apprécié les efforts de l'Algérie dans la promotion des langues nationales qui lui ont valu le Prix d'alphabétisation de l'UNESCO-Roi Sejong édition 2019, obtenu au début du mois courant, à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de l'alphabétisation. C'est dans cette perspective enrichissante et encourageante que le SG du HCA prie le ministère de la tutelle de poursuivre ses efforts et ses engagements.