Toute personne ayant l'intention de se présenter aux élections présidentielles est prise pour cible et fustigée, sans raison valable par le mouvement populaire. Pléthoriques, certaines réactions ne servent aucunement le processus électoral qui a franchi sa deuxième étape qui est la révision des listes électorales. «Pour ceux à qui ces candidatures déplaises n'ont qu'à aller voter pour élire et choisir eux même leur candidat», a indiqué, hier, Ali Draa, responsable de la communication de l'Autorité nationale indépendante des élections, qui a appelé à plus de «maturité et de considération aux efforts de chacun engagé pour contribuer à faire sortir le pays de la crise politique. Arrivé déjà à une phase assez avancée de son organisation, le processus électoral répond à un impératif vital et incontestable pour sauver le pays de la dérive et du vide institutionnel tant appréhendé. Après sept mois du «Hirak», la situation politique controversée du pays n'est plus au débat mais à l'action. La conjoncture politique et économique du pays, aujourd'hui, implique de nouvelles responsabilités et devoirs au citoyen qui doit intervenir et s'impliquer dans l'organisation des élections présidentielle conformément aux lois de la République, sans faille. Ainsi participer à la surveillance de chaque bureau de vote et toutes les opérations de dépouillement des bulletins de vote, le jour J. «Toutes les garanties et les conditions sont réunies pour une meilleure coordination et organisation des élections présidentielles», a indiqué pour sa part, le président de l'ANIE, Mohamed Charfi, qui a voulu rassurer le citoyen de l'attachement de l'instance à ses prérogatives et engagements afin d'assurer un vote libre et transparent. Cependant, pour réussir ce rendez-vous électoral, il faut aller voter en pompe. «Le vote est une consécration de la démocratie et d'un Etat de droit», a-t-il ajouté, précisant qu'en refusant les élections, le citoyen se refuse toute alternative de sortie de crise et s'oppose à la loi et aux principes de la démocratie et de la liberté auxquelles il appelle depuis sept mois. Depuis plusieurs jours, Mohamed Charfi multiplie les sorties sur le terrain avec son staff afin de démonter l'importance de l'organisation des élections qui est «l'unique voie de la sortie de crise», tout en mettant en garde contre «la période de transition qui ne s'adapte pas à la situation actuelle du pays et qui pourrait enfoncer davantage les choses». »Pourquoi ne pas aller voter ?» s'est-il interrogé, assurant, à l'occasion, que le processus de l'organisation de l'échéance électorale suit son cours et se «déroule dans les normes et conformément à la loi». «Tout se passe dans les délais. Ce qui permettrait aux électeurs et aux candidats de réaliser leur campagne électorale dans les temps et conformément au Code électoral», a-t-il ajouté, sans commenter les campagnes polémistes même agressives menées contre certains candidats sur les réseaux sociaux. Ali Draa, le porte-parole de l'Instance a pris le relais et a répondu à la question qu'il estime "insensée", expliquant que « toute personne intéressée à présenter sa candidatures tout en se conformant aux conditions fixées dans le Code électoral, il est dans son droit absolu», estimant toutefois, que «si ces candidatures déplaisent, il faut aller voter et choisir le candidat consenti», sans dénigrer les autres candidats. En effet, depuis son installation, il y a quelques semaines, l'ANIE s'adresse à la conscience collective des Algérien qu'elle tente de convaincre de s'impliquer dans l'organisation des élections et de réfléchir au sort commun de tout un peuple qui se bat contre la précarité, l'injustice sociale et le despotisme. L'heure est aux changements, mais y parvenir, il faut lâcher du lest emprunter la voie la plus sûre qui est « les élections ». C'est le discours adopté à chaque sortie par les membres de l'ANIE qui défendent leurs prérogatives et engagements sur le terrain et essaient de rétablir une certaine confiance entre le peuple et le pouvoir. Ce qui n'est pas une mission facile vu toute la contradiction qui existe sur le terrain. Le chemin est encore long. La société peine à se départager sur la question des élections, encore rejetées par la rue. Difficile encore de coordonner une action commune et parvenir à une sortie consensuelle, sans l'aval du peuple. le pays est à la croisée des chemin.