«Pour mettre fin à la pagaille et à l'anarchie politique, le peuple doit aller voter massivement le jour J et élire son nouveau président, librement», a déclaré, hier, lors de son passage sur les ondes de la radio nationale, Chaîne 1, le juriste et académicien Hassan Ibrahimi. Choisir d'aller aux urnes le 12 décembre prochain est une preuve de maturité et de volonté du changement et cette démarche sera sanctionnée par la désignation d'une personne intègre à la tête de la magistrature suprême. «Le peuple devrait se pencher sur la situation politique et élire un candidat de son choix, intègre et libre sans aller dans le recyclage politique pour sortir le pays de la crise nationale», a-t-il ajouté, faisant référence à l'expérience tunisienne qui s'est déroulée dans le calme et selon les lois fondamentales du pays et qui ont permis aux tunisiens de voter leur nouveau président sans verser dans la violence et la remise en question. Appelant ainsi les jeunes à s'impliquer dans l'organisation des élections présidentielles et choisir un candidat à leur convenance pour mener campagne auprès de lui, comme l'a fait Kais Saeid, le nouveau président tunisien qui a su convaincre et mobiliser les jeunes tunisiens à le soutenir dans sa campagne électorale. Il a réussi son pari grâce à la mobilisation de ces jeunes qui ont, également, participé à la surveillance des bureaux de vote pour garantir la transparence et lutter contre la fraude. Un exemple de liberté et de nationalisme à prendre en considération par les jeunes algériens, a-t-il fait savoir, substantiellement, estimant que «le peuple devrait s'unir et se concerter afin de désigner son représentant qui saura le conduire au sommet des élections». S'interrogeant toutefois, sur l'incapacité et l'indifférence du mouvement populaire à choisir son candidat pour participer dignement aux élections, sans, passer automatiquement par un choix imposé ou par une impasse qui crée des malaises politiques insidieux. Le juriste voit en ces élections une aubaine populaire et une issue à la crise et qui devrait être soutenue et conduite par la jeunesse algérienne qui constitue un important potentiel pour le changement politique et pour un avenir meilleur pour le pays. Me Hassan Ibrahimi a reconnu, toutefois, la complexité de la mission de l'ANIE dans la surveillance des élections à travers le territoire national, ce qui favoriserait l'implication des jeunes pour la réussite de ce rendez-vous historique.